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Les clichés

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Dito- Crise et d ficit : les RTT ont bon dos. Prendre une journée de RTT va-t-il être bientôt un luxe réservé à des nantis ? Un privilège provoquant les sarcasmes de votre hiérarchie ? Un droit qui vous renvoie à la face l’image peu glorieuse d’un “profiteur” ? Sur RMC, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a tiré une nouvelle salve contre les RTT coupables de coûter “12 milliards d’euros par an à l’Etat”. La ritournelle est bien connue : les 35 heures de Martine Aubry constituent une hérésie économique symbolisant l’échec de la gauche à réformer le pays. Bref, le débat sur la pertinence du partage du temps de travail n’a pas lieu d’exister. Pire, tout le monde sait que les Français ne triment pas assez pour soutenir la croissance et permettre à leur entreprise d’être compétitive face à la concurrence mondiale.

Avec un soupçon de mauvaise foi, on peut rapprocher ces propos des précédentes sorties de certains ministres. Jérôme Talpin. Nous sommes tous des immigrés. En temps de crise économique, le café du commerce ne désemplit pas. Il n’y a, à cela, rien de nouveau. Les ennuis commencent lorsque « le politique » vient y frayer en quête de voix faciles. La campagne présidentielle 2012 laisse entrevoir le pire.

La menace que font planer les sondages et l’éventuelle présence de la candidate du Front national au second tour de l’élection, risquent bien de maintenir le débat sur un terrain hautement sensible, quoique probablement non prioritaire : l’immigration. Que représente l’immigration légale en France ? Loin de tout angélisme, nous avons, justement, scruté sans tabou les chiffres de l’immigration, de ce qu’elle coûte et rapporte à la France. Mais les chiffres et les faits ne sauraient dire à eux seuls la réalité humaine de l’immigration.

. (1) Estimation de l’Insee, janvier 2011. Privilégiés. Seuls 2 % des chômeurs ne veulent pas travailler. Chacun conserve encore en mémoire les déclarations musclées de M. Nicolas Sarkozy sur les prétendus faux chômeurs, notamment le 8 avril dernier lors de son déplacement à Cahors. Non seulement l’exemple cité par le président de la République sur ce demandeur ayant refusé soixante-trois propositions d’emploi s’est révélé faux (le témoignage fondant l’argumentation du chef de l’Etat venait d’un malade psychiatrique), mais, selon une nouvelle étude réalisée par le ministère du travail, les « faux chômeurs » n’existent pas. Non seulement le refus de travailler ne figure pas dans ces « freins », mais les demandeurs d’emploi sont disposés à d’importantes concessions : 75 % d’entre eux accepteraient un emploi d’un niveau inférieur à leur qualification, près de 50% consentiraient à déménager si « on leur proposait un emploi ferme ou dans une perspective d’activité sûre ».

Voilà qui contredit un peu plus la fameuse hypothèse gouvernementale des « 300 000 offres d’emplois non satisfaites ».