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Videosurveillance

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La Cour des comptes enterre la vidéosurveillance. Le rapport (.pdf) de la Cour des comptes sur le coût, et l'efficacité, de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy déployée depuis l'adoption de sa loi d’orientation et de programmation (LOPSI) de 2002, révèle qu'il y a trois fois moins de caméras que ce qu'avait déclaré le ministère de l'Intérieur, et que les préfets, chargés d'encadrer la vidéosurveillance, mais également de tripler le nombre de caméras, se retrouvent donc à délivrer des autorisations à des systèmes de vidéoprotection... en infraction avec la loi. Dès lors, on comprend mieux la colère, pour ne pas dire la panique, qui a gagné Claude Guéant et 70 députés UMP, de la Droite populaire et du Nouveau Centre, le jour de sa publication : il était hors de question que les articles de presse se contentent de ne donner que le seul point de vue des magistrats de la Cour des comptes.

Les caméras ne servent à rien, ou presque La vidéosurveillance coûte 600M€, par an; à quand le retour sur investissement ? Police : un rapport accablant pour l'UMP. Nonfiction.fr se propose ici d’analyser la réponse de Claude Guéant au rapport de la Cour des comptes sur les politiques de sécurité. Par Corentin Segalen. Comme souvent dans les rapports rédigés par la Cour des comptes, les différentes réponses des administrations concernées doivent être lues avec attention.

Celle du ministre de l'Intérieur, annexée au rapport (p. 196), s'avère de ce point de vue particulièrement remarquable. Plusieurs médias s'en sont d'ailleurs fait l'écho en mettant l'accent sur le fait que Claude Guéant était "furieux" contre la Cour. On peut noter qu'en réagissant de la sorte, le ministre de l'Intérieur a fait une remarquable publicité au rapport, mais sa critique offre surtout une merveilleuse grille de lecture aux citoyens que nous sommes, puisque l'on y trouve, en filigrane, tout ce qui ne va pas dans les politiques de sécurité menées actuellement. Touche pas à mes chiffres ! L'ancien préfet défend ensuite "le choix de porter l'effort sur les IRAS". Vidéosurveillance : un rapport biaisé - BUG BROTHER - Blog LeMon. (Mise à jour du 25/03 : voir aussi, la suite : +50% de villes vidéosurveillées en deux ans ) Le titre s'étale en "une" du Figaro : "Deux fois moins d'agressions grâce à la vidéosurveillance".

La preuve ? Une étude (non publiée) du Ministère de l'Intérieur -qui s'apprête à lancer (ce vendredi) une campagne de communication sur la "vidéoprotection"-, reposant sur des chiffres (biaisés) révélés par un journaliste* qui ne donne la parole qu'aux seuls promoteurs de la vidéosurveillance... (les intertitres sont du Figaro, ce qui est en gras l'a été fait par moi) 300 communes ont mis en place des systèmes de vidéosurveillance ces dernières années. Nul besoin d'être un grand clerc pour savoir que l'on peut faire dire ce que l'on veut aux statistiques, que tout dépend du corpus, et de la méthodologie.

La part de responsabilité de la vidéosurveillance ? Signaler ce contenu comme inapproprié. La vidéosurveillance coûte cher pour un résultat très limité | R. Caméra de surveillance (Môsieur J. /Flickr). Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la vidéosurveillance est devenue le principal instrument de lutte contre l’insécurité. Les évaluations scientifiques démontrent pourtant que, dans les espaces publics, son impact, tant préventif que répressif, est très limité. Il devient même dérisoire si on le rapporte au coût financier pour une collectivité locale. Absence d’évaluations françaises En 2008, le ministère de l’Intérieur estime à 22 000 le nombre de caméras dans les espaces publics et 1 500 le nombre de communes équipées d’un dispositif de vidéosurveillance. Les subventions versées par l’Etat dans le cadre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) y sont pour beaucoup. Est-ce à dire qu’on ne sait rien sur l’efficacité de cet outil ?

Espaces ouverts ou fermés comme les parkings ou les hôpitaux... Par contre, il n’y a aucun impact sur les violences interpersonnelles (agressions sexuelles, bagarres, rixes, etc.). Grande-Bretagne: caméras partout, résultats nulle part. Goéland et caméra de vidéosurveillance (Môsieur J. /Flickr). « La vidéosurveillance est inefficace », affirment les criminologues britanniques depuis maintenant plus de dix ans. La Grande-Bretagne, qui compte 4 millions de caméras, constitue un terrain privilégié pour les chercheurs. Problèmes de positionnement des caméras (trop près, ou trop loin, d’une source de lumière la nuit, par exemple), manque de formation des opérateurs, faible nombre d’écrans de visionnage par caméra (ce qui revient à dire que la plupart des images transmises ne sont tout simplement jamais affichées), les raisons ne manquent pas pour expliquer le bilan calamiteux de la vidéosurveillance.

Paradoxalement cependant, c’est surtout le fait de prêter à la vidéosurveillance une efficacité automatique qui la rend complètement inopérante. Une trop grande quantité d’informations à traiter Le rapport final du programme de recherche Européen « Urbaneye » résume ainsi la situation : Alors, inoffensives, les caméras ?