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Orient

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Quand les lycées japonais découvrent la gratuité, par Emilie Guyonnet. Tokyo vient d’instaurer la gratuité dans les lycées publics. Depuis la loi du 1er avril 2010 — l’année scolaire démarre en avril —, l’Etat prend en charge les frais de scolarité, particulièrement élevés dans l’Archipel : au moins 120 000 yens (environ 1 100 euros) par an. Quant aux lycéens du privé, la réforme leur accorde une bourse d’un montant équivalent. Si les collèges sont à 95 % publics, les institutions privées représentent en effet une part importante des lycées, avec 30 % des effectifs. En étendant la logique de l’enseignement obligatoire à tout le cycle secondaire, la réforme rapproche le Japon des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pas d’argent pour payer les frais de scolarité, pas de diplôme de fin d’année Révolutionnaire ou non, le changement n’en est pas moins concret. Arrivé au pouvoir en août 2009, le Parti démocratique du Japon (PDJ) n’a tenu que deux de ses promesses électorales : la création d’une (...)

Comment la Chine a gagné la bataille des métaux stratégiques, par Olivier Zajec. On attendait plutôt les exploitations à ciel ouvert de Mongolie-Intérieure, ou les mines profondes du bush australien. Mais c’est en plein cœur des brouillards de la mer de Chine orientale que la problématique des « terres rares », ces métaux à haute valeur ajoutée technologique, a une fois de plus émergé dans l’actualité. Le 7 septembre 2010, un chalutier chinois, hasardant ses filets dans les eaux territoriales japonaises, est cerné par les garde-côtes. Il tente de fuir, et ce faisant éperonne un bâtiment militaire nippon. L’équipage est arrêté. L’incident se déroule non loin de l’archipel des Senkaku (Diaoyu pour les Chinois). Eparpillées à cent soixante-dix kilomètres au nord-est de Taïwan, ces huit îles presque désertes appartiennent à Tokyo, mais Pékin en revendique la souveraineté depuis les années 1970.

Une stratégie d’étranglement La demande mondiale en terres rares croît de plus de 10 % par an. . « Rares », ces substances ne le sont pourtant pas au sens strict. L’Europe ? Guerre de Libye : bavures médiatiques avant les premiers bombardements. Si tu veux la guerre… Lorsque l’éventualité d’une guerre s’est précisée, la plupart des grands médias ont manifesté un certain empressement. Cette hâte était-elle dictée par la conviction qu’il fallait venir au secours de populations civiles et qu’il n’y avait pas d’autre solution que la guerre ? Ce serait une prise de position à présenter comme telle. Mais, contrastant avec la gravité des responsables qui ont décidé cette guerre, l’impatience des impatients revêt des formes passablement malsaines, comme si une guerre n’était pas avant tout une guerre ! Dès le vote de la résolution de l’ONU, le 17 mars au soir, la nouvelle se répand comme… une traînée de poudre : la guerre approche.

L’attente ne sera pas longue. Certains sont même un peu trop prêts… C’est ainsi que dans l’après-midi du 18 mars, la chaîne I>Télé, sans doute un peu trop impatiente, ose le scoop : Aucune action militaire n’a alors été menée. Le 19 mars, Reuters publie une dépêche au titre des plus audacieux : Cocorico ! Les cahiers de doléances du peuple chinois, par Isabelle Thireau. « Je travaille dans cette usine depuis le 5 juin 2006. Mon salaire tourne autour de 1 400 yuans [158 euros] par mois, ce qui fait juste une centaine de yuans de plus que ce que touchent ceux qui viennent d’être embauchés.

Vous trouvez ça juste ? Est-ce qu’il est juste que mon salaire ait augmenté la deuxième année de 28 yuans seulement, la troisième de 29 yuans et la quatrième de 40 ? Est-ce qu’il est juste que 40 % de ceux qui travaillent ici soient des stagiaires très peu payés, ce qui se répercute sur les salaires de tous ? Est-ce qu’il est juste qu’il y ait cinq grades, chacun divisé en quinze échelons, ce qui veut dire que, comme je ne peux gravir qu’un échelon par an même si je fais tout comme il faut, il me faudrait soixante-quinze ans pour arriver tout en haut ? Tout a commencé, le 17, par le débrayage d’une centaine d’ouvriers protestant contre une décision jugée inique de la direction.

Taille de l’article complet : 2 349 mots. Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ? Le Japon, la Poste et les promesses électorales - Les blogs du D. Il arrive qu’un premier ministre élu sur un programme l’applique. Il arrive même que, parmi ses promesses de campagne, figurent des mesures franchement antilibérales, à défaut d’être totalement progressistes. Alors, la presse se déchaîne. Le Japon ne fait pas exception à la règle. M. Il faut dire que la Poste japonaise ne représente pas seulement ces boîtes aux lettres rouges que l’on peut voir un peut partout, et ces bureaux signalés par un « T » tout aussi rouge (24 000 bureaux sur l’ensemble du territoire) – activité au demeurant déficitaire — : c’est aussi et surtout la plus grande banque du monde.

Or, non seulement M. Derrière la vertu, la dette publique Très naturellement, M. En protégeant son protecteur la Poste, M. Mais ce n’est pas ce qui agite la presse nippone, dressée vent debout contre la réforme de la Poste, qui mettrait en péril les petites et moyennes entreprises – c’est toujours au nom des petites gens que les gros défendent leurs intérêts.