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Culture & Education

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L'italien se meurt à l'école car aucun prof ne peut résister. Des ongles de pieds vernis aux couleurs du drapeau italien (Sirsnapsalot/Flickr/CC). Début juillet 2010, j’apprends que je suis reçue à l’agrégation d’italien. Un peu de fierté, beaucoup de joie. Fin août, j’apprends que c’est dans un lycée du Val d’Oise que je rencontrerai mes premiers élèves. Je me précipite sur Google Maps et sur le site de la RATP. Je me rends compte bien vite que c’est du site de la SNCF dont j’ai besoin.

J’habite à Paris et pour rejoindre mon lycée, je mets deux heures quand tout va bien. Un peu de métro, de train et une demi-heure de marche à l’arrivée et j’y suis. . « Agrégée, jeune et jolie mais ni enfants ni mari » En italien, je suis la seule stagiaire de l’académie de Versailles à être nommée dans un lycée aussi éloigné mais l’inspectrice me rétorque que j’ai beau être « agrégée, jeune et jolie, je n’ai ni enfants ni mari » et que je pourrais aller de la gare au lycée à vélo. Je n’arrive à joindre ma tutrice qu’après les vacances de la Toussaint.

Coups de gueule et leçon d’optimisme. Elisabeth Daussin © Elodie Ratsimbazafy "J'aimerais qu'il y ait des Jaurès qui se lèvent". Les références à l'instituteur de la troisième République ne manqueront pas lors des quelques heures que nous avons passées chez Elisabeth Daussin dans un pavillon de l'agglomération de Montpellier. Elisabeth Daussin est enseignante. Nous l'avons rencontrée quand nous préparions notre reportage sur les Roms. La photo de Jaurès trône dans un cadre en bois bon marché au-dessus de son bureau. Elisabeth Daussin, 48 ans, enseigne l'économie et la gestion à une terminale STG dans un lycée de Montpellier depuis 15 ans. "Un enfant a toutes les chances possibles". La carrière, l'argent, la dissimulation, très peu pour elle. Taillée pour le rôle. C'est un peu plus compliqué dans la vraie vie, mais elle fait ce qu'elle peut. Dans son bureau, tout près de son ordinateur, Elisabeth Daussin a encadré ses "copains", Gandhi, Obama, l'Abbé Pierre, et surtout Jean Jaurès © Elodie Ratsimbazafy L'humain a été oublié.

Classes fermées : Chatel ne sait compter ni les élèves, ni les profs. GIF : Luc Chatel, au campus Jeunes UMP 2009, Seignosse (Landes), animé par Leonardo da Cerdan/Rue89. Luc Chatel a annoncé, mardi 26 avril, qu’environ 1 500 classes seront fermées dans le primaire à la rentrée prochaine. Il s’est empressé d’ajouter qu’« au total, à la rentrée prochaine, il y aura plus de professeurs et moins d’élèves qu’il n’y en avait il y a quinze ans dans le système éducatif ». Il y a « quinze » ans, et pas dix ni vingt.

Par cette affirmation, le ministre de l’Education nationale veut nous signifier que, malgré les suppressions de postes, les moyens ne baissent pas. Cela peut paraître paradoxal de la part de quelqu’un qui appartient à une famille politique qui répète qu’en matière de services publics, et notamment d’éducation, les moyens ne font pas tout. Mais au-delà de ce paradoxe, on peut s’interroger sur la pertinence de cette référence au milieu des années 90 (« Il y a quinze ans », cela correspond à 1996). Un peu moins d’élèves, et encore moins d’enseignants. Volte-face d’une ministre américaine, par Diane Ravitch. Lorsque je suis entrée dans l’administration de M.

George H. W. Bush, en 1991, en tant que vice-ministre de l’éducation, je n’avais aucune idée arrêtée sur la question du « libre choix » en matière d’éducation ou sur celle de la responsabilisation des enseignants. Mais, lorsque j’ai quitté le gouvernement deux ans plus tard, je défendais le principe de la rémunération au mérite : j’estimais que les enseignants dont les élèves obtenaient les meilleurs résultats devaient être mieux payés que les autres.

Je soutenais aussi la généralisation des tests d’évaluation, qui me semblaient utiles pour déterminer avec précision quelles écoles avaient besoin d’une aide supplémentaire. Aujourd’hui, en observant les effets concrets de ces politiques, j’ai changé d’avis : je considère désormais que la qualité de l’enseignement que reçoivent les enfants prime sur les problèmes de gestion, d’organisation ou d’évaluation des établissements. Taille de l’article complet : 2 091 mots. Vous êtes abonné(e) ? "Notre cadre de vie dépend des sciences humai. École communautarisme rapport HCI. C’est une étude dérangeante. Une photographie sans concession de l’école face aux enfants issus de l’immigration. Sur ces deux sujets traités séparément, les bibliothèques ministérielles croulent déjà d’enquêtes aussi alarmantes les unes que les autres. Mais l’intérêt du rapport du Haut Conseil à l’intégration (HCI), que révèle en exclusivité le JDD, c’est le choc entre ces deux univers.

La description d’une réalité souvent "politiquement incorrecte" sans stigmatisation de communautés enfermées dans leurs quartiers. Ce document de travail, qui ne s’intéresse pas à toute l’école et à tous les enfants d’immigrés mais principalement à ceux qui fréquentent les "établissements ghettos", doit être remis dans sa forme définitive au Premier ministre au début du mois de novembre. Un effet ghetto propre à la France Le rapport du HCI met à mal une contre-vérité souvent reproduite. Des aides à l’efficacité mal mesurée Dérives identitaires et montée du communautarisme Suivre. Un recueil de poncifs  ? - Le Cercle de Recherche et d'Action Pédagogiques et les Cahiers pédagogiques. Chomsky : L'éducation est ignorance (Extrait du livre Class Warfare -1995) par Noam CHOMSKY.

Interview mené par David Barsamian DAVID BARSAMIAN : L’un des héros du renouveau actuel de la droite… est Adam Smith. Vous avez effectué des recherches très impressionnantes sur lui qui ont fait remonter à la surface… beaucoup d’informations qui ne circulent pas. Vous l’avez souvent cité décrire « l’abominable maxime des maîtres de l’humanité : tout pour nous et rien pour les autres. » NOAM CHOMSKY : Je n’ai pas du tout fait de recherches sur Smith. Il a donné un argument en faveur des marchés, mais l’argument était que sous condition d’une liberté parfaite, les marchés mèneraient à l’égalité parfaite. Il a aussi fait des remarques, qui devraient être des truismes, sur la façon dont l’Etat fonctionne. Un siècle plus tard, ce truisme fut appelé analyse de classe, mais vous n’avez pas besoin de lire du Marx pour la trouver. La description qu’on fait de lui aujourd’hui est tout simplement ridicule. Mais d’une certaine façon, l’index était encore plus intéressant.

Noam Chomsky. Luc Châtel : sinistre de l'éducation nationale. Voilà un garçon qui promet d'être à l'éducation nationale ce que Napoléon fut à l'armée prussienne. Luc Châtel a eu coup sur coup non pas une, non pas deux, non pas trois mais bien quatre, oui, quatre idées de génie. Partant du principe que a) c'est la crise et que b) tout va très bien dans l'éducation nationale, il a donc décidé de : supprimer les dispositifs - déjà notablement insuffisants - d'aide aux élèves en grande difficulté (= RASED)augmenter le nombre d'élèves par classe pour, à terme, supprimer carrément des classes (si, si) et même de "petites écoles" (si, si)supprimer encore davantage de postes d'enseignants permanents (cf supra : plus d'élèves par classe = moins de classes = moins de profs) / Rappel : plus de 40 000 postes ont déjà été supprimés entre 2008 et 2010 ...coller devant les élèves des personnels non-qualifiés, non-formés et - cela va sans dire - non-titulaires Pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts annoncés : "Puisque j'vous l'dit".

Des exemples ? Bon. Éducation : évolution, lutte, réforme.

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