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L'information, nouvel appendice humain

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La e-mémoire: rêve transhumaniste ou cauchemar déshumanisé? Derrière son projet de numérisation des souvenirs MyLifeBits, un ingénieur de Microsoft imagine une mémoire numérisée... mais aussi une vie non vécue.

La e-mémoire: rêve transhumaniste ou cauchemar déshumanisé?

En fondant la Bibliothèque d’Alexandrie en 288 avant JC, Alexandre le Grand nourrissait le projet fou de conserver tout le savoir de l’humanité depuis l’invention de l’écriture à Sumer et Babylone. Sous l’empire romain et au plus haut de sa gloire, cette merveille de l’Antiquité compta jusqu’à 700.000 volumes sur papyrus et parchemins…avant d’être détruite et pillée par les disciples chrétiens du dernier des Ptolémée en l’an 642 comme le raconte le récent peplum Agora. Les savants et philosophes furent expulsés et toute cette mémoire partit en fumée, plongeant le monde dans l’éclipse intellectuelle et scientifique du bas moyen-âge. A l’époque nulle copie de sauvegarde n’était disponible… L’homme est poussière et retournera à la poussière, mais ses souvenirs resteront gravés sur silicium dans une quête si humaine d’éternité.

Information du futur: trouver la réalité dans le code. Quel avenir pour l'information ?

Information du futur: trouver la réalité dans le code

Le journaliste belge Roland Legrand imagine la transmission de l'actu en 2026, hyper-personnalisée pour les lecteurs et objet de curation pour ses différents transmetteurs. Notre site d’information www.tijd.be existe depuis 15 ans désormais. En mai 1996, disposer d’une connexion internet 128kbit relevait de l’exception. Aujourd’hui, bénéficier d’un débit de 100 mégabits paraît tout à fait normal (en Belgique du moins). En 2026, la vitesse ne constituera plus un problème. Des sociétés comme Apple, par exemple, commercialiseront des habits “intelligents” et certains éléments électroniques vous seront même implantés directement dans le corps. Les claviers seront remplacés par les commandes vocales, les gestes et le tactile. Le futur n’est bien sûr pas qu’une histoire de gadgets plus ou moins sophistiqués.

La personnalisation de l’information Certains articles viennent de The New York Times, d’autres du Wall Street Journal et de TechCrunch. Un nouvel appendice pour l’espèce humaine? Et si nos multiples extensions numériques nous transformaient en monstres ?

Un nouvel appendice pour l’espèce humaine?

Dans sa lecture de la semaine, Xavier de La Porte s'interroge sur l'impact de cette variation sur notre individualité. La lecture de la semaine, il s’agit d’un article mis en ligne le 18 mars dernier sur le site de l’hebdomadaire américain The Nation, il s’intitule : “My monster, My Self”; “Mon monstre, mon Moi”, et on le doit à Gary Greenberg, psychothérapeute. Le papier d’origine est très long, son cœur consiste en une critique des livres de Nicholas Carr, The Shallows, et William Powers Hamlet’s BlackBlerry. Critique intéressante, mais je n’ai gardé que le début et la fin de l’article, qui en concentre la thèse. Extraits. “Un autre membre ou un truc dans le genre” “Il y a trois ans environ, une famille a fait irruption dans mon cabinet, elle venait pour la première fois. De la variation du Moi “Eh ben c’est le cas, mon gars”, a-t-elle dit en soutenant mon regard. La métaphore est instructive, reprend Greenberg.