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Actualité 3 : Education nationale

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L'Ecole face au défi des compétences et de la compétitivité. La concertation sur la « refondation » de l’École, tout autant que les « Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche », se sont déroulées récemment sans que la question de la contribution du service public de l’éducation à la compétitivité de notre pays ait été évoquée, sauf à la marge. De même, les nombreux rapports dévolus à la « bataille de la compétitivité » ne proposent aucune mesure concrète en matière d’éducation et de formation, à l’exception de celle qui consiste à développer l’apprentissage, dont l’apport pose question.

Et pourtant, comment pourrait-on gagner cette bataille sans former les hommes et les femmes ayant le bon niveau de compétences nécessaire, sans que pour cela le système éducatif ait été mobilisé, et sans qu’il puisse davantage s’appuyer sur les collectivités territoriales et les entreprises ? L’Education nationale est loin d’avoir gagné la bataille de l’égalité. L’ascenseur social est en panne. Comment y parvenir ? L’école française prédispose-t-elle au pessimisme ? L'école française rend-elle malheureux ? Claudia Senik, chercheuse à l’Ecole d’Economie de Paris, s’est demandé pourquoi, dans les enquêtes d’opinion, les français apparaissent toujours comme l’un des peuples les plus pessimistes du monde.

Et pourquoi, par exemple, une enquête de l’INSEE a fait ressortir en 2011 que sur une échelle du bonheur graduée de 0 à 10, les Français s’attribuent la note de 7,2 . C’est, dit-elle, "une très mauvaise note". Car, parmi les 13 pays européens ayant participé à l’enquête "European social survey" entre 2002 et 2008, seul le Portugal obtient un score inférieur au notre : 6,8. Mais, fait remarquer Senik, "le Portugal est en proie à des conditions matérielles beaucoup plus défavorables que nous". Cette étude a porté sur 38.633 personnes, dont 7.523 immigrants, auxquels on a demandé de noter leur degré de bonheur ressenti de 0 à 10. C’est un problème culturel français La machine à trier. Les meilleurs enseignants ne sont pas mieux payés que les autres. En 40 ans de carrière, un enseignant très bien noté ne perçoit que 16,4 % de plus que celui qui progresse uniquement «à l'ancienneté».

«Les écarts de rémunération sont faibles et au détriment des meilleurs enseignants», dénonce la Cour des comptes dans son rapport «Gérer les enseignants autrement». En cumul sur 40 ans de carrière, un enseignant qui progresserait toujours «au grand choix» - c'est-à-dire grâce à la bonne notation de ses supérieurs - percevrait 16,4 % de plus que celui qui progresserait uniquement «à l'ancienneté».

Mais de toute façon, en pratique, «cette différence est moindre et peu ressentie par les intéressés», observe la Cour. Car les cas théoriques extrêmes se rencontrent rarement. L'ancienneté compte fortement pour accéder aux échelons maximum de la grille (la hors classe). De fait, au bout de 10 ans de carrière, l'écart maximum de rémunération n'est que de 6 %. Les agrégés en ligne de mire. 10/20 au lieu de 12/20 pour réussir, des étudiants dénoncent. Belgique Le décret Marcourt a déjà fait couler beaucoup d'encre.

Aujourd'hui approuvé par la Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il définit le nouveau paysage de l'enseignement supérieur. Le décret prévoit notamment la création d'une académie de recherche et d'enseignement (ARES), conçue comme le véritable organe de pilotage de l'enseignement supérieur en Fédération. Il abaisse également le seuil de réussite à une moyenne de 10 sur 20 et non plus 12 sur 20. La Fédération Wallonie-Bruxelles a ainsi voulu s'aligner sur la situation en Flandre ou en France. L'opposition MR a dénoncé cet abaissement considérant qu'il s'agit d'"un nivellement vers le bas". C'est également l'avis de nombreux étudiants. À l'heure d'écrire ces lignes, un peu moins de 1000 étudiants avaient signé la pétition.

À noter également que, selon nos informations, certains professeurs envisagent déjà d'adapter leurs critères de correction.