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Pisani

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L’autre face de l’informatique dans les nuages (2) L'informatique suivra le chemin de l'électricité: au lieu d'être traitée au niveau de chaque entreprise, elle sera bientôt gérée dans des grandes "fermes de serveurs".

L’autre face de l’informatique dans les nuages (2)

Applications et documents circuleront à peu de frais mais à grande vitesse sur l'internet. C'est ce qu'explique Nicholas Carr dans son livre The Big Switch : Rewiring the World, from Edison to Google , dont j'ai parlé hier . Outre cette face cachée de l'informatique dans les nuages, il se penche aussi sur l'impact social d'une telle évolution.

L’autre face de l’informatique dans les nuages (1) Il en va de l'informatique comme de l'électricité explique Nicholas Carr dans un livre récent, The Big Switch : Rewiring the World, from Edison to Google .

L’autre face de l’informatique dans les nuages (1)

Produite localement à la fin du XIXème siècle (par chaque entreprise qui en avait besoin) elle a fini par être créée de façon centralisée dès qu'on est parvenu à la produire massivement et à la transporter sur de longues distances à moindre coût. Aujourd'hui, "les systèmes informatiques privés, construits et opérés par chaque compagnie sont déplacés par des services offerts sur une grille commune - l'internet - dans des centrales spécialisées dans le traitement des données" écrit-il. Les plus grandes sont construites par Google, Microsoft et Yahoo. Mais elles sont loin d'être les seules et nous opérons maintenant sur ce que Carr appelle le World Wide Computer.

Nous ne lisons pas... Nous nous contentons de parcourir ou balayer (to scan en anglais) les textes qui nous sont soumis online.

Nous ne lisons pas...

Cette affirmation formulée depuis longtemps par Jakob Nielsen, le gourou de l’utilisabilité (voir cette recherche antérieure ), vient d’être confirmée une fois de plus par une étude qui apporte quelques précisions utiles: Nous ne faisons pas que lire quand nous arrivons sur une page web. Nous interprétons la logique de la navigation et la disposition des informations.

Nous regardons aussi les images. Pour le reste, nous lisons 20% du texte d’une page moyenne (600 mots dans le test en question) Si on prend le temps passé online et la taille des articles on arrive à la conclusion que nous n’avons pas le temps de lire plus de 30% des mots qui s’affichent sur l’écran. Nous ne lisons 50% de l’information que si le nombre de mots est inférieur à 111. Plus l’auteur ajoute de mots, moins nous avons de temps à leur consacrer: 4 secondes pour chaque paquet de 100 mots en plus. L’inconscient des médias révélé par des cartes. Ces images sont des cartogrammes du monde vu par des médias de différents pays et de différentes tendances.

L’inconscient des médias révélé par des cartes

Les cartogrammes déforment les cartes en fonction d'autres variables que la superficie. Il peut s'agir de la consommation d'énergie ou du PNB par habitant. Il s'agit ici de l'importance accordée en 2007 par quelques journaux aux différentes régions du monde. Vous en trouverez d'autres exemples concernant les médias sur le Online Journalism Blog et sur l'Observatoire des médias . Et des cartogrammes représentant l'impact écologique, la population, etc. sur Resilience Science . L'auteur des cartogrammes sur les médias souligne que les journaux traditionnels sont hautement sélectifs et que les médias online ne sont pas très différents. Je suis bien curieux de savoir quelles réflexions ces cartogrammes vous inspirent… [Merci Manuel] Cette entrée a été publiée dans Mediachroniques, Pistes, Plurivers, Visuel. Un blog c'est quoi ? Le culte de l'amateur. Le culte de l'expert. Les experts peuvent être utiles.

Le culte de l'expert

De là à leur vouer un culte, il devrait y avoir une énorme distance. C'est pourtant ce que fait Andrew Keen dans son livre au titre trompeur: The cult of the amateur (voir ce billet ). Mais le plus grave, sans doute, c'est qu'au lieu de porter ses attaques au nom de critères politiques comme Jaron Lanier dans son essai Digital Maoism (voir ce billet ), ou au nom d'une certaine conception des affaires comme le fait Nicholas Carr (voir ce billet ), Keen s'en prend à web 2.0 au nom de l'ordre moral. Il présente les individus lambda qui s'expriment sur le web, vous et moi, comme des singes (dont les lois du hasard prétendent qu'ils pourraient écrire un roman s'ils tapaient assez longtemps sur une machine à écrire). Webonaute pour remplacer Internaute. J'ai commencé à utiliser le terme "webonaute" en novembre dernier sans préciser ce que j'entendais par là. Et je dois reconnaître qu'au départ il s'agissait simplement de désigner ceux qui utilisent le web, même si j'évoquais alors "l'appropriation du web par les webonautes" (voir DeuxZéro et Transnets ).

Webonaute est une adaptation du terme "internaute": ceux qui naviguent sur l'internet et y ont, comme le fait remarquer Wikipedia , une attitude plus dynamique que quand ils sont lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. D'où l'ajout de l'élément "naute" (du grec "nautês" navigateur, nous rappelle le Robert) comme dans argonaute ou astronaute… entre autres. A la lumière de ce que devient le web aujourd'hui, je me demande si le terme ne recouvre pas quelque chose de plus riche. Or nous sommes chaque jour plus nombreux à modifier ce web et l'infrastructure qui le sous-tend. Alors… on garde le terme ou pas?

Cette entrée a été publiée dans PointsDeVue , Vie digitale , Vocabulaires , Web 2.0 .