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temoignage randonneur compostelle

01 mars 2013

temoignage randonneur compostelle

source: (randonné leger):

Pélerinage et graines germées

par Eric Darves-Bornoz

Mai 1998, l'idée fulgurante me traverse l'esprit : je pars à Saint-Jacques de Compostelle. Le temps d'acheter un sac-à-dos, une paire de chaussures et quelques matériaux nécessaires à mon voyage, me voilà prêt.

Si je me pose les questions du genre : où vais-je dormir, comment cela va-t-il se passer, combien de temps cela va-t-il me prendre ? Il y en a une qui a déjà sa réponse : je sais ce que je veux manger. Ce chemin que je vais effectuer vers Saint-Jacques n'est pas un pèlerinage au sens religieux mais plutôt une démarche spirituelle et intime; il est temps pour moi d'aller affronter mes peurs, mes doutes, mes incertitudes, avec tous les risques que cela implique.

Sur ce chemin qui doit me permettre de me retrouver, de renaître, il faut que j'élimine le plus de sources de poisons, de toxines possibles, il me faut être sain de corps et d'esprit. Aussi, je décide de me nourrir de graines germées pour ce périple.

Et c'est ainsi que je prenai mon départ avec 2 kg de graines dans mon sac : alfalfa - roquette - lentilles roses, vertes, blondes - soja vert - blé et tournesol, cette diversité devant me permettre de ne pas avoir de carence. J'emportais aussi une petite gourde d'huile d'olive et une réserve de sel de Guérande mélangé à des algues marines.

En pratique, le matin, je ne mangeais que des fruits : pêches, pommes, poires, cerises. A la halte du midi, je prenais une copieuse salade de crudités : tomates, carottes, concombres agrémentée d'une bonne poignée de graines germées assaisonnées à l'huile d'olive, sel, citron.

Malheureusement, le peu de diversité des crudités, en particulier en Espagne, et la recherche du minimum de poids (je ne portais que les aliments à manger au prochain repas) ne m'ont pas permis d'avoir un grand choix et m'ont fait éviter des aliments précieux comme le chou.

Quant au soir, je m'en remettais à la Providence, acceptant ce que voulaient bien m'offrir les gens m'accueillant chez eux pour la nuit.

Durant tout mon voyage, j'ai fonctionné ainsi et ma vitalité était reconnue sur le Chemin puisqu'on m'avait surnommé le P.G.V (Pèlerin Grande Vitesse).

Au trois quart du Chemin, je refis un achat de graines, mes réserves étant épuisées.

Techniquement, j'étais équipé de deux récipients en plastique (avec couvercles pour le trempage) et de six petits sacs en toile noire; le soir, à la halte, je faisais tremper mes graines, récipients ouverts, puis je laissais continuer le trempage toute la durée de ma marche journalière dans les récipients fermés à l'intérieur du sac-à-dos. Pendant ce temps, accrochées à l'extérieur du sac-à-dos, d'autres graines germaient dans leurs petits sacs que je rinçais à chaque occasion (rivière, fontaine).

Je fonctionnais sur un cycle : 24 h de trempage, 3 jours de germination pour toutes les graines, à l'exception du tournesol, plus rapide.

J'ai eu beaucoup de difficultés avec le soja vert qui noircissait très vite. Il aurait été bon de rajouter un voile de protection au-dessus des sacs à germination pour éviter que le soleil ne les brûle.

Voilà, chers Amis, le témoignage de ces Aliments de Vie qui m'ont aidé à aller bien au-delà de mes espérances. Dois-je préciser que ce voyage a été effectué avec un sac de 15 kilos en marchant en moyenne 35 km par jour sur une distance totale de 1400 km ? Graines germées, source de vitalité !

Trouvé sur le site : http://perso.wanadoo.fr/.institutsanteglobale/graines