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Liberté de la Presse

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Liberté de la presse et mensonge d'Etat. Le 13 septembre 2010, Le Monde annonçait, ici même, son intention de porter plainte pour atteinte au secret des sources de ses journalistes. Le journal avait acquis la conviction que les services français de contre-espionnage avaient usé de moyens illicites pour éteindre l'incendie provoqué par nos révélations sur l'implication de l'ancien ministre du travail, Eric Woerth, dans l'affaire Bettencourt. A l'époque, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait reconnu avoir surveillé, hors de tout cadre légal, les communications téléphoniques d'un des informateurs supposés du journal. Le contre-espionnage avait toutefois vigoureusement nié avoir fait de même pour notre enquêteur.

Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur, avait eu ce mot : "La DCRI, ce n'est pas la Stasi, son rôle n'est pas de tracasser les journalistes. " Un an après, nous savons désormais qu'il s'agissait d'un mensonge. Deux conclusions s'imposent. Le directeur général de la police nationale confirme tre l'origine des coutes de journalistes. Il confirme être à l'origine des écoutes de journalistes. Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, a admis ce vendredi matin sur France Info qu'il avait demandé l’identification de la source d'un journaliste du Monde dans l’affaire Bettencourt.

>> Tous nos articles sur l'afaire Bettencourt sont par ici «Oui j’ai demandé à la Direction Centrale du Renseignement Intérieure (DCRI) d’identifier le haut fonctionnaire qui, soumis au secret professionnel et ayant un accès direct des documents sensibles, divulgait des informations confidentielles dans une affaire judiciaire en cours», a ainsi expliqué Frédéric Péchenard. «Je trouve cela grave.

Le directeur général de la police nationale a ensuite indiqué qu'il n'avait pas reçu pour l'heure de convocation de la juge dans cette affaire. Pas de sanctions B.D. avec AFP. Ecoutes : du démenti à l'aveu. Le procureur Courroye convoqué aux fins de mise en examen. Des journalistes au commissariat. Mercredi soir, sur un trottoir face à l’hôtel Crillon, environ 70 personnes sont venues manifester leur opposition à la tenue mensuelle du dîner du Siècle. Il réunit chaque mois "l’élite" des politiques, des journalistes et des industriels conviés à l’hôtel Crillon, place de la Concorde, chaque dernier mercredi du mois.

L’association "Le Siècle", organisatrice du dîner, est présidée depuis peu par Nicole Notat, ex-patronne de la CFDT. Grâce à la police, la soirée fut tranquille. Pas de perturbation bruyante possible comme en octobre et novembre dernier. Les manifestants et les journalistes venus couvrir l’événement ont été interpellés par la police dès 19h45, puis conduits dans le parking du commissariat central du XIe arrondissement avant d’être relâchés au compte goutte, à partir de 21h30. "Symbole d’une collusion" Face au prestigieux Automobile club de France (ACF), vers 19h20, un militant l’assure : "Il n’y a qu’une entrée, les invités devront tous passer devant nous. "