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Libé privé de Chanel et de Mercedes? Sorties ciné : des journalistes invités à condition de dire du bien des films. Le Parisien, Le Journal du dimanche, Studio Ciné Live, Première et Le Figaro.

Sorties ciné : des journalistes invités à condition de dire du bien des films

Toutes ces publications ont un point commun : elles n’ont pas pu aller voir « La Vérité si je mens 3 » en projection presse. La raison ? WikiLeaks, la pire "agence de renseignement du peuple" Julian Assange à Londres, le 23 octobre 2010 (Luke MacGregor/Reuters).

WikiLeaks, la pire "agence de renseignement du peuple"

Vendredi 22 octobre, WikiLeaks révélait 400 000 documents sur la guerre en Irak - « Iraq War Logs » - soit la « plus grande fuite de l’histoire », a titré la presse. Ainsi les scoops seront désormais jugés au poids. C’est du journalisme à la pesée. Et quels scoops... L’ignoble Pentagone a dissimulé la mort de 15 000 civils sur sept ans de guerre. Des tortures dans les prisons, des compagnies militaire privées qui se comportent comme au Far West, des innocents et des civils tués par erreur chaque jour aux checkpoints...

WikiLeaks pour « les élus » vs. Ce sont pourtant ces scoops que révèlent Der Spiegel, Le Monde, The Guardian, The New York Times et Al Jazeera, les « élus » choisis pour la révélation. Incompréhensible ? Sur WikiLeaks, le ‘peuple’ aura droit à ceci. Capture d’écran des ‘Iraq War Logs’ (WikiLeaks). Murdoch fait la guerre au gratuit. À 78 ans, Rupert Murdoch s’est imposé comme l’empereur incontesté des médias.

Murdoch fait la guerre au gratuit

Il domine un empire qui couvre les domaines du cinéma (Twentieth Century Fox), de la télévision (Fox, Sky), de l’Internet (MySpace) et de la presse écrite. Dans ce dernier secteur, il possède plus de cent journaux, parmi lesquels certains des titres les plus respectés du monde ( The Wall Street Journal, The Times… ) et certains des plus populaires ( The Sun ). Ce qui en fait un homme d’affaires particulièrement puissant et un leader d’opinion avec lequel les gouvernements des pays où ses journaux sont distribués doivent compter. En conséquence, quand le patron australo-américain de NewsCorp adopte une nouvelle stratégie, le reste du monde des médias prend note. Et, très souvent, suit son exemple. Dans un contexte de récession, au cours duquel les revenus publicitaires de ses journaux britanniques ont chuté de 14 % en un an, Murdoch estime qu’il est nécessaire de remettre en cause ce modèle. Ça se confirme : Dassault sur le point de racheter le Parisien. Le New York Times vient de révéler que le tabloïd britannique News of the World, propriété du magnat Rupert Murdoch, écoutait illégalement des centaines de personnalités. Un scandale sur fond de guerre entre journaux.

On ne présente plus Rupert Murdoch.

Le New York Times vient de révéler que le tabloïd britannique News of the World, propriété du magnat Rupert Murdoch, écoutait illégalement des centaines de personnalités. Un scandale sur fond de guerre entre journaux.

L’homme est à la tête d’un empire médiatique qui sert avant tout son idéologie ultra-conservatrice. Cible de longue date de ce prédateur hors pair : le vénérable New York Times qui bat de l’aile. En juillet 2007, Murdoch a avalé le Wall Street Journal pour 5 milliards de dollars. Un événement que le très sérieux magazine Columbia Journalism Review (chien de garde de la déontologie journalistique publié par l’université de Columbia) a alors qualifié de « début de la fin de ce qui a fait du Wall Street Journal un quotidien exceptionnel ». Mais aussi, selon Newsweek « Une déclaration de guerre formelle contre la plus vénérable institution du journalisme américain, le New York Times ».

Rupert Murdoch Dessin de Ray Clid Rupert Murdoch est un conservateur pur et dur n’hésite pas à instrumentaliser son empire médiatique News Corp pour tirer l’Amérique vers la droite. Family Values La guerre ne fait que commencer. Quelques mauvaises fées cherchent, à la veille de la présidentie. Le patron du « Nouvel Observateur » Claude Perdriel n'en est pas. Mercredi 16 juin, la profession a eu l’air de découvrir le peu d’estime que Claude Perdriel portait à Internet.

Le patron du « Nouvel Observateur » Claude Perdriel n'en est pas

A l’occasion d’un déjeuner où il avait convié quelques journalistes pour parler de la reprise du Monde, le patron du Nouvel Observateur s’est offert une diatribe anti-web plutôt piquante : « En théorie, c’est l’univers de la liberté. Dans la réalité, c’est celui des citations et rumeurs infondées. Aucune éthique, aucun contrôle, aucun moyen de démentir la fausse nouvelle. C’est pire encore que l’absence de régulation financière. » En vérité, cette sortie n’est pas si neuve. Bakchich vous en livre les meilleurs extraits : « Sur internet, on a été parmi les premiers avec Le Monde et Libé, on a longtemps été numéro 2 ou numéro 1 bis avec Le Monde, aujourd’hui nous sommes un peu dépassés mais on commence à remonter un peu parce que j’ai toujours été extraordinairement prudent et que j’ai dépensé depuis toujours. Pourquoi cette rage à vouloir s'offrir un Monde finissant? Il faut « sauver » le soldat Monde, déclarent en chœur les généreux candidats à la reprise d’un groupe et d’un quotidien au bord du dépôt de bilan...

Soit (encore que), mais à quel prix ? Pour quel avenir ?