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Police et communication

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Le choc du terrorisme néonazi. L’explosion a dû être phénoménale. Le 4 novembre, sous le coup de la déflagration, les murs extérieurs du premier étage de cette maison mitoyenne, au numéro 26 de la Frühlingstrasse à Zwickau, se sont effondrés dans le petit jardin qui l’entoure. Des tas de briques s’y empilent désormais, dans l’attente des bulldozers qui viendront tout raser quand l’enquête aura pris fin.

Du toit, il ne reste que des poutres calcinées. Les tuiles ont été projetées sur des centaines de mètres et c’est un miracle si personne n’a été blessé. Les deux couvreurs qui travaillaient sur place ce jour-là faisaient une pause-café au moment de la déflagration. «Nous avons tout de suite pensé aux habitants», raconte un retraité, toujours sous le choc. «Carrière». D’après ce que les enquêteurs ont pu reconstituer, les deux Uwe ont respecté, en fin de cavale, le 4 novembre, un scénario prévu de longue date, se donnant la mort d’une balle dans la tête pour ne pas être livrés à la justice.

Mountain Bike. Arsenal. Les flics refusent d'être fliqués. Drogues : "Le gouvernement veut contrôler les chiffres" Sociologue de formation, Jean-Michel Costes a fondé il y a quinze ans l’Observatoire des drogues et des toxicomanies (OFDT). Son mandat n’a pas été renouvelé, dénonce-t-il, « dans un contexte politique délicat, et des pressions de plus en plus fortes sur l’autonomie » de l’établissement public. Jean-Michel Costes faisait notamment partie du groupe d’experts de l’Inserm s’étant prononcés en faveur de l’expérimentation des salles d’injections (dites « salles de shoot »), en opposition avec Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue (Mildt).

Jean-Michel Costes assure également avoir subi des pressions sur « l’interprétation des données » fournies par son observatoire. Maria Poblete : Le gouvernement a mis fin à vos fonctions à la tête de cet établissement. Pourquoi ? Jean-Michel Costes : Avant tout, rappelons que l’OFDT est financé par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies, qui est rattachée au Premier ministre. Policiers infiltrés à Lyon : le préfet lance une enquête. Jacques Gérault a reconnu que « deux policiers avaient un écusson CGT » lors de la manifestation du 19 octobre à Lyon. Dans l’édition de ce mercredi du journal Libération, Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT a dénoncé les policiers « camouflés sous des badges syndicaux » à Lyon, le 19 octobre.

Mercredi soir, le préfet a reconnu l’existence de ces policiers infiltrés « par tradition ». Il a toutefois demandé l’ouverture d’une enquête interne. Ce mercredi soir, au cours d’une conférence de presse exceptionnelle sur le bilan des violences urbaines de la semaine dernière, le préfet du Rhône, Jacques Gérault, a tenté d’éteindre la polémique réactivée par les propos du secrétaire de la CGT sur les policiers déguisés en cégétistes, lors de la manifestation lyonnaise du 19 octobre. « La présence de policiers en exercice camouflés sous des badges syndicaux, à Lyon [...] ne fait aucun doute. [...]

Il a immédiatement justifié cette pratique : Jacques Gérault a tenu à ajouter : Comment la police empêche les journalistes de travailler en manif. Malgré les dénégations des autorités, vidéos et témoignages montrent que la police empêche la presse d’informer le public. « Il n’y a évidemment pas de consigne », répond officiellement la police nationale quand on l’interroge sur plusieurs cas de journalistes dont le matériel a été matraqué ou confisqué par des CRS, quand les personnes n’ont pas été elles-mêmes violentées ou interpellées. Plusieurs documents et témoignages recueillis par Rue89 montrent pourtant une nervosité assez fréquente pour empêcher ces journalistes de rapporter au public des images des manifestations.

Il y a eu ce cas du mardi 12 octobre au soir, près de la Bastille à Paris : un preneur de son de TF1 et un journaliste de Canal + avaient été frappés et molestés par des CRS. Le second n’était pas en service, mais l’IGS, la police des polices, a tout de même été saisie. Sur cette photo inédite qu’a obtenue depuis Rue89, on voit le journaliste de Canal+, à terre, brandissant sa carte de presse. Dessin de Baudry. En octobre 2008, le commandant de police Philippe Pichon communique à Bakchich les fiches Stic de Johnny Hallyday et de Jamel Debbouze. Viré sans ménagement, il raconte. Cela m’inquiète, mais en ce moment, je rêve que je suis Hortefeux. Comme vous le savez, Hortefeux, c’est comme le verre : un ça va, mais deux… Dans mon lit, je suis donc ministre de l’Intérieur. Et passe l’encre noire de mes nuits à annoter le livret policier d’un certain commandant Philippe Pichon. Rien qu’avec des observations élogieuses. Comment, vous ne connaissez pas Pichon ? Un flic, ancien khâgneux, qui croyait que la police, c’était de la littérature.

Les ragots du stic Philippe Pichon, par ailleurs poète et romancier, a un vrai métier : flic. Mais Pichon, la police l’a viré. Dessin de Pakman Les « informations » engrangées dans le fichier du système de traitement des infractions constatées (Stic), celles sur Johnny et Jamel comme celles qui noircissent les autres sont souvent de déshonorants ragots. C’est ce scandale que Pichon a voulu dénoncer. Police utopique L’autre héros du livre – il en a rédigé la préface –, c’est le si vivant et inexpugnable avocat William Bourdon. Du rap contre «les keufs» alarme la police. Un buzz dans l’air du temps ! Alors que Nicolas Sarkozy a promis fin juillet une fermeté accrue contre les auteurs de violences sur les forces de l’ordre, plusieurs syndicats de police ont interpellé Brice Hortefeux, hier, au sujet d’une video de rap.

Intitulée «Tirer sur les keufs», elle a été postée sur le site de partage en ligne YouTube en juillet avant d’en être retirée, hier après-midi. Dans ce clip, l’interprète, Abdul x, inconnu au bataillon, s’en prend verbalement aux forces de l’ordre chantant notamment : «Une balle dans sa race tirée sur les keufs… Nique la police, ces putes nous fouillent comme des lop-sa [salopes en verlan, ndlr]. Si tu en vises un, tue le, ne le rate pas.» Originaire de Sèvres (Hauts-de-Seine), Abdul x est âgé d’une vingtaine d’années. Comment une vidéo quasi confidentielle d’un chanteur méconnu a-t-elle pu remonter à de si hautes oreilles ? «Escadron». Des poursuites ont déjà été engagées contre des rappeurs. Marwan CHAHINE et Emilie GUÉDÉ. Interpell. Arrestation d’un chauffard le 30 mars à Besançon (Claude Mislin). Un malfaiteur vole une voiture, des policiers le prennent en chasse, ils l’arrêtent, un photographe de presse prend des clichés... Ils l’arrêtent aussi.

C’était lundi dernier, dans le centre de Besançon. Claude Mislin, rédacteur en chef adjoint au quotidien régional L’Alsace-Le Pays et cofondateur du site MaCommune.info (pour lequel il couvrait le fait divers), déclare qu’il a été ceinturé et pris violemment par le cou par plusieurs policiers. Son site raconte ainsi sa mésaventure : « Vers 19h45, plusieurs policiers viennent d’arrêter un voleur de voiture après une course-poursuite. Une « méprise » due au stress ? Claude Mislin a ensuite été emmené au commissariat, où on lui a rendu son appareil, sans en effacer les photos. Le bureau du DDSP ne nous a pas envoyé le communiqué annoncé, a décliné notre demande d’entretien, et n’a pas pris notre second appel. Claude Mislin affirme qu’il n’y avait aucun périmètre de sécurité. Le taux d' lucidation ne mesure pas l'efficacit de la police |

Photo : commissariat du Xe arrondissement (Audrey Cerdan/Rue89) Le gouvernement a fait de la « culture du résultat » son credo. La police serait plus efficace contre la délinquance et cette efficacité serait mesurée par le taux d’élucidation d’une part, et la baisse de la délinquance d’autre part [il y a peu, Brice Hortefeux se félicitait par exemple d’une hausse « historique » de cette statistique, ndlr]. Le problème, c’est : que ce taux d’élucidation n’a jamais été et ne sera jamais une mesure de la performance policièreque les évolutions de la délinquance ne sont pas déterminées par l’action de la police, mais par celle des industriels (par exemple la meilleure protection des biens) Qu’est-ce que le taux d’élucidation ?

Pour comprendre le taux d’élucidation, il faut déjà définir un fait élucidé. Le taux d’élucidation est le résultat d’une division entre le nombre de faits élucidés et le nombre de délits connus, essentiellement par les plaintes. Comment en être sûr ? Paradoxal ? Ali Ziri, meurt à Argenteuil, le 11 juin dernier. La police, sou. « Des policiers se seraient rendus responsables de recours excessif à la force et de mauvais traitements qui, dans un cas au moins, ont entraîné la mort d’un homme. Outre la lenteur de leur progression, les enquêtes sur ces allégations menées par les organes chargés de l’application des lois et par les autorités judiciaires semblaient souvent manquer d’indépendance et d’impartialité. » Le rapport d’Amnesty, page 116, suspecte clairement l’Etat français de blanchir des affaire gênantes. Comme celle d’Ali Ziri qu’elle prend en exemple.

Ci-dessous l’enquête de Matthieu Jean effectué en septembre dernier, avec en bas de l’article la vidéo d’enquête. Colère à Argenteuil autour d’une possible bavure policière (article mis en ligne le 14 septembre 2009) Interpellé par la police à Argenteuil, Ali Ziri, 69 ans, sombre dans le coma et meurt. S’agit-il d’une bavure policière ? Le 9 juin dernier, le vieil homme est interpellé en voiture. Plusieurs questions en suspens. Les t-shirts Bak créés en réplique aux contrôles de la Brigade a. "Nique la police ! " Stéphane Da Silva, 36 ans, prévient d’emblée qu’il ne fait pas dans ce genre de cliché. Le créateur de la marque de vêtements BAK (prononcer « bé-a-ka ») reçoit dans un salon de thé de l’île Saint- Louis – de quoi casser quelques stéréotypes sur la banlieue.

Depuis dix ans, ce commercial né à la Courneuve s’accroche à sa Brigade anti-K : « Anti-keufs, antikrack, anti-Kalachnikov ou anti- Kärcher, le concept est déclinable à l’infini », explique ce jeune père de famille issu de la cité des 4 000. Problème, sa série a commencé en 2000 par un tonitruant Brigade anti-keufs. Tout commence par un ras-le-bol : « En bas de mon immeuble, les contrôles d’identité étaient fréquents – une fois, deux fois, trois fois même pour certains dans une soirée. » En hommage au zèle de cette BAC naît la BAK. Da Silva attend avec impatience son procès, prévu le 17 juin prochain au tribunal de Bobigny. Des flics, Da Silva en a rencontré beaucoup en une dizaine d’années.

Dessin de Besse. Un homme de 69 ans, décédé en 2009, victime d'«un traitement inh. La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a demandé «des poursuites disciplinaires» à l’encontre de policiers qui avaient arrêté, il y a un an dans le Val-d’Oise, un Algérien de 69 ans, décédé à l’hôpital quelques heures après. Ali Ziri, un retraité qui vivait en Algérie mais revenait régulièrement en France, et son ami Arezki Kerfali avaient été arrêtés à Argenteuil le 9 juin 2009 à bord d’un véhicule conduit par ce dernier, qui effectuait des embardées. Dans un avis du 17 mai 2010, révélé par France Info et consulté par l’AFP, la Commission conclut que M. Ziri, qui avait 2,40 grammes d’alcool par litre de sang, «ne représentait aucun danger, ni pour lui-même ni pour la dizaine de fonctionnaires présents» lorsqu’il est arrivé au commissariat à 20h46, menotté dans le dos et assis à l’arrière d’un véhicule de police.

Le visage dans leurs vomissures Les deux amis ont été transportés vers 22 heures à l’hôpital d’Argenteuil, où M. Une première autopsie de M. (Source AFP) 35 heures de travaux d'intérêt général pour l'insulteur de Sarko. Le jeune homme, interpellé mercredi soir pour avoir insulté le président Nicolas Sarkozy qui effectuait une visite en Seine-Saint-Denis, a été condamné vendredi à 35 heures de travaux d'intérêt général (TIG) par le tribunal de grande instance de Bobigny.

Le procureur avait réclamé devant la 17ème chambre du tribunal une peine de 210 heures de TIG et sa privation des droits civils et civiques. Le tribunal s'est retiré peu après 15h30 pour délibérer après que son avocate Me Saïma Rasool eut demandé sa relaxe. En s'adressant à Nicolas Sarkozy le jeune homme avait lancé, selon les propos rapportés à l'audience et qu'il a reconnus : «Va te faire enculer connard, ici t'es chez moi».

Le jeune homme, 21 ans, a le visage très marqué par les coups reçus lors de son interpellation. Il a en effet été blessé et neuf jours d'incapacité totale de travail lui ont été prescrits. «Interpellation musclée» (Source AFP) Un journaliste de France 3 affirme avoir été giflé par le servic. Un journaliste cameraman de France 3 a raconté vendredi avoir été giflé par un policier alors qu’il voulait filmer l’arrestation d’un jeune homme ayant insulté Nicolas Sarkozy lors de la visite surprise du chef de l’Etat en Seine-Saint-Denis mercredi. «J’étais là par hasard, sur un tout autre sujet», explique sur le site Europe 1.fr le cameraman de France 3 Ile-de-France, Pierre Lassus, lorsque, avec son équipe, il a vu Nicolas Sarkozy sortir du commissariat de La Courneuve.

Il a ensuite vu un jeune homme, qui aurait insulté le chef de l’Etat, se faire arrêter par des policiers. Une partie de la scène a été filmée et diffusée dans le journal télévisé de France 3 Ile-de-France. «Quand le service d’ordre de Nicolas Sarkozy l’a arrêté (le jeune homme, NDLR), j’ai essayé de filmer mais nous n’avons pas pu. La société des journalistes (SDJ) de France 3 a dénoncé une «grave atteinte à la liberté de la presse». (Source AFP)