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Karachigate

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EXCLUSIF : Le juge antiterroriste Marc Trévidic, victime de pressions politiques. (Dessin de Louison) Du même auteur Il est la bête noire des terroristes, mais c’est le pouvoir qui veut sa peau. Le juge antiterroriste Marc Trévidic — qui gère des dossiers aussi sensibles que l’affaire Karachi, l’assassinat des moines de Tibhirine ou le dossier du Rwanda — est l’objet d’une « guerre larvée » de la part de sa hiérarchie. Une « guerre » faite d’incessantes pressions, de menaces de procédures disciplinaires, de « privation » de nouveaux dossiers qui devraient lui revenir, de tentatives d’humiliations et même de brimades vexatoires. Abonnez-vous pour découvrir cette enquête. Affaire Karachi : le témoin par qui Sarkozy revient. Les informations publiées par Libération, qui a consulté le procès-verbal de l’audition d’un haut-fonctionnaire, mouillent un peu plus le chef de l’Etat. Sous le titre « Sarkozy savait », la Une du quotidien est « survendue » selon le directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, alors que le journal doit justifier l’augmentation ce lundi de son prix à 1,50 euros.

Une de Libération du 2 janvier 2012 L’Elysée a beau parler de « fable à épisodes » concernant l’éventuelle implication de Nicolas Sarkozy dans les rétrocommissions versées en marge des contrats d’armement (et qui auraient financé la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995), l’affaire Karachi se rapproche du Président. Celui qui était alors ministre du Budget a nécessairement donné son accord à la création d’une société luxembourgeoise, Heine, qui a servi d’intermédiaire dans ces contrats.

. « Il est clair que le ministère du Budget a nécessairement donné son accord pour la création de Heine. . « Oui. Karachi : les juges s’attaquent à Donnedieu de Vabres et se rapprochent de Balladur. D’abord affaiblir la base. Multiplier les auditions de témoins. Puis s’approcher doucement du sommet. En plaçant en garde à vue, hier matin, l’ancien ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres - «RDDV» pour les intimes -, les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, tous les deux en charge du volet financier de l’affaire Karachi, ont franchi un palier dans l’échelle des responsabilités.

Depuis septembre 2010, les magistrats traquent d’éventuelles rétrocommissions versées dans le cadre de contrats d’armement signés fin 1994 et ayant servi à financer illégalement la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Ils ont déjà mis en examen Ziad Takieddine, l’intermédiaire franco-libanais, pour «complicité et abus de biens sociaux». Ils ont également décidé de poursuivre Nicolas Bazire, l’ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur, et Thierry Gaubert, membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget à la même période. «Corruption».

Tee-shirts. Violette LAZARD. Karachi: le parquet refuse de donner aux juges l'audition d'Hortefeux. Le parquet de Paris a refusé de transmettre aux juges instruisant le volet financier de l'affaire Karachi le procès-verbal de l'audition par la police de l'ex-ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ont déploré mercredi des avocats de parties civiles, dénonçant une «obstruction». Contacté par l'AFP, le parquet a expliqué ce refus par le fait que l'enquête préliminaire pour violation du secret professionnel qu'il avait ouverte, et dans le cadre de laquelle M.

Hortefeux a été entendu le 30 septembre, n'est pas encore terminée. Dans une conversation téléphonique du 14 septembre, qui faisait l'objet d'une écoute judiciaire, M. Hortefeux avait déclaré à Thierry Gaubert -ex-conseiller de Nicolas Sarkozy- que son épouse, Hélène de Yougoslavie, «balan(çait)beaucoup». Elle avait été interrogée quelques jours plus tôt par l'un des deux juges instruisant le volet financier du tentaculaire dossier Karachi. Soupçonné d'avoir, suite à ses conversations avec M.

«Proprement ahurissant» M. M. Le juge Van Ruymbeke dit faire l'objet d'une procédure disciplinaire irrégulière. Pressé d'en finir avec une affaire qui bloque sa carrière depuis plus de cinq ans, le juge Renaud Van Ruymbeke a plaidé vendredi l'irrégularité de la procédure disciplinaire engagée contre lui pour son action en marge de l'affaire Clearstream. Aujourd'hui co-saisi du volet financier de l'affaire Karachi, le magistrat a été auditionné par les rapporteurs du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui a relancé en décembre 2010 cette procédure suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. S'il a fait part de son souhait de comparaître au plus vite devant la formation disciplinaire du CSM, le juge d'instruction a pointé la fragilité de l'enquête de l'Inspection générale des services judiciaires (IGSJ), qui est à l'origine de cette procédure, a déclaré à l'AFP Jean Bartholin, magistrat à la cour d'appel de Paris, qui assistait M.

Van Ruymbeke. «Nous avons fait état de difficultés procédurales», a indiqué M. Bartholin en sortant du siège du CSM à Paris. Hors procédure. Karachi : le document qui accuse Bruguière. (Jean-Louis Bruguière - Capture d'écran Dailymotion - franceinter) Du même auteur Dans l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui a causé la mort de 11 ingénieurs de la Direction des chantiers navals en 2002, il y a deux temps : avant et après 2007. Avant, c’est le célèbre juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière qui mène l’instruction. A son départ à la retraite, et alors qu’il entend se présenter aux législatives sous l’étiquette UMP, le juge Jean-Marc Trévidic prend le relai. Son approche du dossier change radicalement. Karachigate : une enquête qui protège Hortefeux ? (Dessin : Louison) Brice Hortefeux est décidément peu prudent. Le Monde a récemment révélé le contenu de plusieurs écoutes téléphoniques le concernant.

Dans l’une d’elle, datant du 14 septembre dernier, il appelle son ami Thierry Gaubert, actuellement mis en examen dans le volet financier de l’affaire de Karachi : « Elle balance beaucoup apparemment, Hélène ». Hélène, c’est Hélène de Yougoslavie, la femme de Gaubert. Entendue le 8 septembre par la Division nationale d'investigations financières et fiscales, qui dépend de la Direction centrale de la police judiciaire, elle a raconté les voyages en Suisse en 94-95 de son époux en compagnie de Ziad Takkeddine pour revenir en France avec des valises de billets à destination de Nicolas Bazire, également mis en examen, alors directeur de campagne d’Edouard Balladur.

Mais comment Hortefeux, ex-ministre de l’Intérieur, a-t-il été au courant du contenu de l'audition d’Hélène de Yougoslavie ? Une enquête aux mains du pouvoir ? Du même auteur. Des coups de fil dans les pattes d’Hortefeux. Après Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, un troisième sarkozyste de la première heure est pris dans la tourmente : Brice Hortefeux. Non pas pour son rôle dans les ventes d’armes ayant éventuellement permis de financer, en 1995, la campagne d’Edouard Balladur, mais pour ses interventions intempestives dans l’enquête du juge Van Ruymbeke. Perquisition. Vendredi, Lemonde.fr a révélé le contenu d’une conversation téléphonique, le 14 septembre, entre Brice Hortefeux et Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. A cette date, il n’a pas encore été mis en examen (ce sera fait une semaine plus tard), mais il est placé sur écoute depuis une perquisition à son domicile début juillet. L’ami Hortefeux l’alerte : «Elle balance beaucoup apparemment, Hélène.»

Il veut parler de l’ex-femme de Gaubert, princesse de Yougoslavie, qui avait témoigné, six jours plus tôt devant les enquêteurs, de voyages en Suisse pour rapatrier des mallettes remises à Bazire, l’ex-directeur de cabinet de Balladur. "Mon mari allait chercher des espèces en Suisse" Thierry Gaubert arrive à l’inspection des Finances à Paris le 21 septembre 2011 (Philippe Wojazer/Reuters). Hélène de Yougoslavie, épouse de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, a donné un entretien au Monde. Elle raconte que son mari s’est rendu à de nombreuses reprises au début des années 1990 chercher de l’argent à Genève pour le remettre ensuite à Nicolas Bazire, alors directeur du cabinet et de la campagne présidentielle du premier ministre Edouard Balladur. Extraits. « Il m’a dit un jour qu’il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire. » « Il me disait régulièrement : “Je vais en Suisse chercher de l’argent.”

Il passait systématiquement, à l’aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles douaniers à la frontière franco-suisse. » « Des petites sacoches » « Il se rendait en Suisse environ une fois tous les deux mois. . [ . . . ] « Bien sûr, je trouvais ça un peu bizarre, mais il me répondait : “C’est comme ça.” Hortefeux sur Karachi : "Ils ont énormément de choses" Brice Hortefeux au téléphone au Parlement européen à Strasbourg, le 5 avril 2011 (Vincent Kessler/Reuters). Brice Hortefeux apparaît dans des écoutes téléphoniques visant Thierry Gaubert, révèle Le Monde. Le 14 septembre, l’ancien ministre s’étonnait au téléphone que la femme de son ami « balançait » beaucoup d’informations aux enquêteurs.

Extrait : « Elle balance beaucoup apparemment Hélène. [...] Hortefeux : « Ça circulait déjà dans la presse » D’où viennent les informations de l’ancien ministre de l’Intérieur, en principe couvertes par le secret de l’instruction ? « Ce que j’ai dit à Thierry Gaubert circulait déjà dans la presse. Ce qui est plutôt contradictoire avec la réticence à parler au téléphone avec Gaubert. . « Ça m’embête de te le dire par téléphone. [...]

Un témoin : « J’ai porté les valises » Balladur « ne passera pas à travers les gouttes » « Edouard ne passera pas à travers les gouttes » TF1 censure... et reprogramme. Karachi : les contrevérités de l'Elysée sur le rôle de Sarkozy. Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy quittent l’Elysée, le 31 janvier 1195 (Charles Platiau/Reuters). « Tout le reste n’est que calomnie et manipulation politicienne ». C’est par cette phrase martiale que la présidence de la République conclut le communiqué envoyé ce jeudi en réponse aux derniers développements de l’affaire Karachi. Le hic, c’est que ce communiqué contient des contrevérités, ce qui n’est pas idéal quand on entend dénoncer des « manipulations ». Le communiqué est en effet inexact sur ses points les plus cruciaux. Il constitue aussi, en creux, une entorse au principe de la séparation des pouvoirs.

L’Elysée corrige d’abord une erreur. Tout à fait exact : il s’agissait de Nicolas Bazire, placé en garde à vue mercredi et mis en examen ce jeudi pour complicité d’abus de bien sociaux dans l’instruction sur d’éventuels financements occultes en marge de contrats de vente d’armement. Sarkozy s’est bien mêlé du financement de la campagne Dessin de Baudry sur l’affaire Karachi. Affaire Karachi : deux proches de Sarkozy mis en examen. ( Dessin : Louison ) Du même auteur Dans un article de cet été, le site “Arrêt sur Images” se gaussait des misères de Médiapart , qui ramait avec son “affaire Takieddine”, et ramait pour tenter de refaire le coup de l’affaire Bettencourt en 2010.

Dans l’indifférence quasi-générale, car comme le signale complaisamment ASI, personne ou presque, malgré la retape lourde de Mediapart à ce sujet, ne reprenait ces infos. Alors que Mme Bettencourt était subitement devenue célèbre dans toutes les chaumières françaises, Takieddine restait un inconnu total. Pour résumer, Takieddine exerce la profession, que je me garderai bien de qualifier d’honorable, d’intermédiaire entre marchands et acheteurs de canons, parmi lesquels Kadhafi, à l’époque où Sarkozy le trouvait très respectable.

Sa fortune se chiffres en centaines de millions de dollars. N’en déplaise à Schneidermann, l’affaire Takieddine semble aujourd’hui avoir fait un grand pas dans son chemin vers la célébrité. Le panier de crabes déborde ! Karachi: la justice bute sur 28 notes de la DGSE. Le juge Marc Trévidic chargé de l’instruction sur l’attentat de Karachi ne pourra pas, selon toute vraisemblance, prendre connaissance de 28 documents des services secrets de la DGSE intéressant pourtant son enquête. Dans l’édition de ce matin du Journal Officiel, la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) indique qu’elle a examiné 54 documents de la DGSE relatifs à l’attentat de Karachi. Selon elle: 26 peuvent être déclassifiés, et 28 ne doivent pas l’être.

Conformément à la procédure, l’étude de ces notes lui a été demandée par le ministre de la Défense, Alain Juppé, sur la base d’une lettre motivée du juge Trévidic, datée du 22 novembre dernier. Au regard des textes, la CCSDN rend un avis consultatif, qui n’oblige en rien les ministres concernés, même si dans la grande majorité des cas le gouvernement se conforme à sa délibération. Guillaume DASQUIÉ. Karachi: comment l'Etat a négocié avec l’homme des commissions occultes de la. Téléchargez ici la copie certifiée d’un jugement, obtenu auprès du greffe de la Haute cour de l’île de Man: il détaille les termes de l’accord préparé le 24 janvier 2009 entre un représentant du gouvernement français et Jean-Marie Boivin, l’homme chargé depuis 1994 de répartir les commissions occultes sur les contrats d’armement de la Direction des constructions navales (DCN).

La négociation, dont Libération avait révélé l’existence en novembre dernier, devait solder un contentieux apparu lorsque le groupe DCNS (ex-DCN) avait décidé de se séparer de Jean-Marie Boivin. En effet, la décision de justice de l’île de Man stipule qu’«un haut fonctionnaire du gouvernement Français», représentant les sociétés d’armement «DCN International S.A, DCNS S.A, et Thales S.A» a conclu un contrat au terme duquel il accepte de payer une «note d’honoraires émise par M.Boivin», dont «le montant est de 8 millions d’euros».

«Tout est bloqué» En dépit de cet accord, le paiement ne serait intervenu. Karachi: un ex de la DGSE évoque une intervention de l'Elysée. Deux ex-de la DCN placés sous le statut de témoins assistés et un ancien de la DGSE qui évoque une intervention de l’Elysée, confirmant les informations de Libération: du nouveau dans la complexe enquête sur l’affaire Karachi. Chargé d’un volet des investigations sur l’attentat de Karachi en 2002, Renaud Van Ruymbeke, a ainsi placé deux anciens responsables de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN), sous le statut de témoins assistés. Comprendre: un statut intermédiaire entre ceux de simple témoin et de mis en examen.

Il s’agit de Philippe Japiot, ancien président de la DCN International et Alex Fabarez, directeur général de la DCNI au moment de l’attentat, selon l’AFP, confirmant une information de France Inter. «Je ne connais pas le dossier Nautilus», se défend Philippe Japiot, interrogé, le 5 mai, par la mission d’information parlementaire sur Karachi. «Voir ce qu’il y a derrière tout ça» (source AFP) Karachi: une ONG anticorruption porte plainte. Des frégates de Taïwan aux corvettes saoudiennes jusqu’aux sous-marins pakistanais, Jean-Marie Boivin a mis la main dans le cambouis des plus grands contrats d’armement français des années 90. Karachi: un haut-fonctionnaire confirme les rétrocommissions. Affaire Karachi: publiez les débats du Conseil Constitutionnel !

Karachi (2) : au conseil constitutionnel, Debré fait barrage. Karachi (1) : la route tortueuse de la déclassification. Il existe apparemment une présomption d'innocence plus sacrée que d'autres, celle d’hommes et de femmes politiques soupçonnés d’avoir touché des pots-de-vin dans l’imbroglio pakistanais. La vente de trois sous-marins français au Pakistan en 1994 a coûté bonbon au contribuable. Mais son lien avec l’attentat de Karachi, qui a couté la vie à 11 Français en 2002, reste à démontrer. Dumas pour la publication des débats sur les comptes de la campagne de 1995.

Karachi : Villepin persiste et signe chez le juge. Dossier Karachi : des verrous partout pour freiner la vérité. Karachi: Fillon refuse au juge Van Ruymbeke une perquisition à la DGSE. Karachi: Guéant défend Sarkozy. Affaire Karachi : faire sauter la ligne Maginot de l'obstruction. Karachi : devant le juge, Millon confirme les rétrocommissions. Karachi: Charles Millon confirme l'existence de rétrocommissions. Attentat de Karachi: plainte contre Accoyer pour «entrave à la justice»

Affaire Karachi : une note gênante pour Balladur refait surface. Attentat de Karachi: le juge van Ruymbeke va enquêter. Karachi: enquête sur des soupçons d'entrave à la justice. Du Karachigate au Sarkogate. Attentat de Karachi: le rapporteur accuse l'exécutif de freiner. Karachi "Absence totale de coopération du gouvernement" Rue89. Ziad Takkiedine ose traîner nos confrères en justice, arguant qu. Karachi: le juge confirme l'existence de rétrocommissions illici.

La piste financière est dorénavant privilégiée par le juge d'ins.