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Hongrie

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Pas si facile de brûler le drapeau européen à Budapest. A Budapest, samedi dernier, deux députés hongrois du parti d'extrême droite Jobbik ont mis le feu à un drapeau de l'Union européenne devant 2nbsp;000nbsp;sympathisants.

Pas si facile de brûler le drapeau européen à Budapest

Pour ce mouvement proche de celui du Premier ministre nationaliste, Viktor Orbán, s'en prendre à ce symbole se veut un geste fort. Sauf que les deux hommes veulent choquer, mais ne réussissent qu'à être ridicules. Manifestement, ce ne sont pas des experts pour allumer un feu. Ils s'y prennent une première fois et seul un petit coin du drapeau se met à brûler. Une seconde et le centre prend feu mais ce n'est pas encore convaincant. Les deux hommes ont été inculpés pour vandalisme. •Lire l'article de Libération [zone abonnés]: «Orban, premier supporteur des ultras» Hongrie : le site satirique Index viré du Parlement. Mais qu'attend l'Europe pour « isoler » la Hongrie ? Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin, le 5 mai 2011 (Fabrizio Bensch/Reuters) Depuis des années, on impose aux candidats à l’entrée dans l’Union européenne une adhésion stricte à des valeurs et des institutions démocratiques.

Mais qu'attend l'Europe pour « isoler » la Hongrie ?

La Croatie vient encore d’avoir à « passer l’examen ». La Turquie va finir, si ce n’est déjà fait, par être dégoûtée des exigences européennes, qui ont visiblement plus pour but de l’empêcher d’être admise que de la faire évoluer. Nicolas Sarkozy la prend, depuis 2004 comme « punching-ball » électoral. Et voici qu’un Etat, entré en 2004, est en train de rétropédaler à grande vitesse dans le domaine démocratique, sans réaction aucune de l’Union... Une histoire fascisante Un régime pour le moins « autoritaire » Nous n’en sommes évidemment pas là.

Ce n’est ni du nazisme, ni du fascisme, au sens historique, mais ça en a l’arrière-goût. Bruxelles aux abonnés absents Un Munich rampant. La démocratie hongroise en danger. Le Premier ministre Viktor Orban, s'appuyant sur une majorité des deux-tiers au Parlement, a entamé depuis 18 mois une profonde réforme de la législation de la Hongrie, avec de nombreux amendements de la Constition à son avantage et qui remettent en cause les fondements démocratiques de son pays.

La démocratie hongroise en danger

Voici les principales lois entrées en vigueur avec la nouvelle Constitution le 1er janvier ou auparavant, dont certaines ne pourront à l'avenir être modifiées qu'à la majorité des deux-tiers au Parlement: • L'appellation «République de Hongrie» disparaît au profit de la seule «Hongrie» • La Constitution rend rétroactivement «responsables des crimes communistes» commis jusqu'en 1989 les dirigeants de l'actuel Parti socialiste (ex-communiste). Religion • Introduction d'une référence explicite à «Dieu» dans la Constitution: «Dieu bénisse les Hongrois». Vers des émeutes de la faim en Hongrie ? La Hongrie, laboratoire du néo-populisme. La Hongrie innove en matière de limitation de la liberté de la presse. Annamária Szalai, en charge des médias et proche du nouveau Premier ministre Viktor Orbán, s'occupe de museler les journalistes. En la regardant, on la situerait quelque part entre Catherine II de Russie et Michèle Alliot-Marie.

La Hongrie innove en matière de limitation de la liberté de la presse. Annamária Szalai, en charge des médias et proche du nouveau Premier ministre Viktor Orbán, s'occupe de museler les journalistes.

Un visage carré et des grands airs de tsarine. Annamária Szalai, dont le nom sonne comme celui d’une danseuse de flamenco andalouse, bat du talon plus à l’est, en Hongrie. En nouvelle Walkyrie des médias magyars, pour au moins neuf ans. Une loi controversée, votée au début de décembre, la fait voler au-dessus des eaux du Danube. Annamária Szalai Dessin de Magnat Par quel miracle du Saint-Esprit ? Censure, enquêtes, amendes La sangsue des médias prend vite goût à la censure. Ex-patronne d’un magazine de charme Mais, avant de porter l’habit de police des mœurs, Miss Szalai se révéla plus polissonne. Une loi hongroise prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730.000 euros pour des chaînes de radio-télévision en cas "d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale", ou encore des "informations (…)