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Anti-sarkozysme léger

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Sarkozy offre sa tournée... électorale. Mardi, le président Sarkozy se rendait dans la Creuse pour se pencher, une nouvelle fois, sur les défis de la ruralité. Il en a profité pour rendre visite au couple Durand, propriétaire d'un bar multiservices situé à La Villetelle, un village de 160 habitants. Crise financière oblige, et comme l'ont rapporté nos confrères de La Montagne, le président candidat a tenu à protéger au mieux son pouvoir d'achat, préférant laisser à d'autres le soin de régler la note.

«Le Président a lancé: "Profitez-en, c'est ma tournée! "», rapporte à Libération la propriétaire des lieux. Il n'empêche que le président de la République a profité de ce déplacement pour louer ce «bel endroit» où «on a envie de s'installer», avant de faire applaudir la baisse de TVA applicable dans la restauration. Mourad GUICHARD Orléans, de notre correspondant. Un astronome l'avait prédit. Obs: les journalistes d. Aix-Marseille - Toute l'actualit. JUSTICE - La relaxe, 16 mois après les faits. Le professeur de philosophie poursuivi pour avoir lancé «Sarkozy je te vois» à des policiers a été innocenté ce matin.

Son avocat, Maître Philippe Vouland, se félicite de cette décision. Lire la suite. Comment réagissez-vous à cette décision du juge de proximité? Je l'espérais fortement et je suis ravi que le juge de proximité ait fait preuve d'une grande maturité. Il a reconnu qu'il n'y avait pas de tapage dans une gare internationale. De même, le caractère injurieux de «Sarkozy je te vois» n'apparaît pas, même si le juge a dit que c'était maladroit. Votre client était absent à l'audience. Je l'ai eu tout de suite au téléphone, il était ravi. Pensez-vous que les propos de Nicolas Sarkozy, qui s'est dit «choqué» par ces poursuites dans un entretien au Nouvel Obs, ont pu avoir un quelconque impact? Je ne le pense pas, Nicolas Sarkozy n'a pas eu d'impact sur cette décision. Recueilli par Sylvain Mouillard. Unnamed. Professeur à l’université Panthéon-Assas, membre senior de l’Institut universitaire de France, Stéphane Rials a publié Oppressions et résistances (PUF, 2008).

Pour Libération, il analyse la multiplication des poursuites pour «offenses au chef de l’Etat»,«outrages à fonctionnaires», voire «bruits et tapages injurieux». N’est-il pas inquiétant de voir un citoyen poursuivi parce qu’il a crié dans une gare «Sarkozy, je te vois» ? Notre société pénalise trop l’écrit et la parole. Elle fait feu de tout bois, jusqu’à recourir, dans le cas présent, même s’il y a relaxe, à une technique répressive inusuelle sanctionnant les «bruits et tapages injurieux» (art.

R 623-2 du code pénal). Une communauté politique ne peut pas laisser tout dire. Elle peut choisir d’être plus restrictive lorsque le chef de l’Etat est visé. La pénalisation croissante prend aussi la forme du délit d’outrage. Comment comprendre la stratégie de Nicolas Sarkozy ? Se distingue-t-il de ses prédécesseurs ?