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Protection sociale

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L’état de la protection sociale en France et dans l’Union européenne. Vers la mise à mort de l’État-providence ? - Attac France. Rappelons qu’on donne le nom de protection sociale à un ensemble de mécanismes permettant aux individus ou aux familles de faire face financièrement à des situations pouvant provoquer une baisse partielle ou totale des ressources ou une hausse des dépenses.

L’état de la protection sociale en France et dans l’Union européenne. Vers la mise à mort de l’État-providence ? - Attac France

Ces situations sont appelées risques sociaux, et on les regroupe le plus souvent en six grands types de risques, donnant chacun lieu à diverses prestations : santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles), vieillesse-survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance), maternité-famille (prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants), emploi (indemnisation du chômage, insertion et réinsertion professionnelles), logement (aides au logement), pauvreté-exclusion (minima sociaux).

Pour reprendre l’offensive : penser la révolution de l’État social. 1.

Pour reprendre l’offensive : penser la révolution de l’État social

La lutte des classes n’explique pas tout Durant tout le XXe siècle, d’aucuns ont pensé que l’alternative était portée par le communisme, avec le marxisme en guise de guide suffisant. La chute du mur de Berlin a sonné le glas de cette perspective. Mais l’histoire ne tourne pas aisément les pages. Nous continuons à payer la faillite du marxisme. Contre cette lecture, il est possible de soutenir que la totalité sociale ne se réduit pas à l’exploitation salariale, que l’État n’est pas que bourgeois ou capitaliste, même « en dernier ressort », qu’il existe un État social, une « main gauche de l’État » comme l’a reconnu tardivement Pierre Bourdieu. 2.

L’État est ambivalent, a une double face, indique Bourdieu. Précisons le propos : Bourdieu s’est pendant longtemps contenté, selon ses propres termes, « d’avoir l’attitude la plus soupçonneuse à l’égard de l’État » : « j’ai commencé à écrire le mot État il y a seulement deux ou trois ans » reconnaît-il en 1991 (p. 181). 3. 4. 5. 6. Trois modèles de protection sociale en Europe de 1995 à 2010. 1.

Trois modèles de protection sociale en Europe de 1995 à 2010

La mise en évidence de trois modèles de protection sociale Le rôle essentiel des prestations sociales est d’assurer aux personnes une sécurité économique face aux pertes de revenus découlant des départs en retraite, des mises au chômage, des incapacités de travail et dépenses découlant de la maladie, d’accidents ou des situations d’invalidité. Afin de rendre les dépenses totales de protection sociale comparables entre les pays européens de niveaux de développement très inégaux, je les ai évaluées en pourcentage du niveau de vie global de l’ensemble des personnes en emploi. Nous constaterons que ce mode d’évaluation aboutit également à focaliser notre vision sur les éléments entrant dans la sécurité économique des personnes (voir détails des sources et de la méthodologie dans les annexes).

Selon ce mode d’analyse, le niveau moyen des prestations sociales est maximum au Danemark et en Suède : respectivement 27,5% et 25% du niveau de vie des actifs en emploi. Source : Eurostat 2013 2. 3. Les différentes facettes de la privatisation rampante du système de santé. 1.

Les différentes facettes de la privatisation rampante du système de santé

D’abord sur le front théorique et idéologique Il s’agit de défendre la santé comme un bien commun universel et non comme un bien privé individuel. Et ce pour trois raisons fondamentales : Premièrement, de nombreuses maladies résultent de l’environnement (certains cancers, les allergies, l’obésité et ses conséquences, la pollution, les accidents du travail…). Leur prévention relève d’une politique de santé publique (la France consacre moins de 5 % des 240 milliards d’euros de dépenses de santé à la prévention).

Deuxièmement, le malade, ou même seulement la personne qui se croit malade, n’est pas un « consommateur éclairé », mais une personne anxieuse. Troisièmement, les modalités de financement de la santé expriment les valeurs profondes d’une société. 2. Après le premier modèle historique anatomo-clinique développé dans les hôpitaux-hospices, s’est développé, après la Seconde Guerre mondiale, le modèle biologique qui a été marqué en France par la création en 1958 des CHU. 3. Pour un financement de la santé à la hauteur des besoins. 1.

Pour un financement de la santé à la hauteur des besoins

Des dépenses de santé trop élevées ? Les Français dépenseraient trop pour leur santé, telle est l’antienne que les gouvernements successifs, le patronat et les économistes libéraux ne cessent de ressasser. Le « trou de la sécu » est régulièrement évoqué pour indiquer que la situation actuelle n’est pas soutenable et que des réformes courageuses s’imposent. Pourtant, d’après la Banque mondiale [1], en 2011, les dépenses en santé [2] par habitant se montent pour la France à 4952 dollars par an, à comparer avec la Suède (5331 dollars), l’Allemagne (4875 dollars), la Belgique (4962 dollars), le Danemark (6448 dollars), le Canada (5630 dollars), les États-Unis (8608 dollars), le Luxembourg (8798 dollars), la Norvège (8987 dollars).