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Eviction de Delphine Batho juillet 2013

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Delphine Batho dit sa vérité sur l'Elysée, Fessenheim et Notre Dame des Landes. Delphine Batho, limogée de son poste de ministre de l’Ecologie en juillet, revient en politique en tant que députée. Reporterre l’a rencontrée à l’Assemblée nationale. L’essentiel de ses propos : Si la directrice de cabinet du président de la République a communiqué des informations à son époux, le patron de l’entreprise Vallourec, "il y a évidemment eu conflit d’intérêt".

Mme Batho n’a pas subi de pression sur le gaz de schiste. Mais il y a eu du "lobbying" et une "campagne de communication bien orchestrée". La députée est inquiète du projet d’ouvrir encore davantage le capital d’EDF aux actionnaires privés. L’Etat ne peut pas décider lui-même de fermer les centrales nucléaires. Sur l’énergie, la position du Medef "est extrêmement conservatrice". Sur Notre Dame des Landes, "on est obligé" de suivre les conclusions de la commission scientifique, et donc, on ne peut pas faire l’aéroport, "cela semble la conclusion". Ci-dessous, la vidéo et la transcription de l’essentiel de l’entretien. Delphine Batho : "Mon bilan est honorable" C’est l’austérité qu’il faut limoger ! Le limogeage brutal de Mme Delphine Batho du gouvernement exprime d’abord la volonté du Président de la République et du Premier ministre de tenir coûte que coûte le cap de l’austérité budgétaire.

C’est une marque de la soumission permanente aux dogmes du dernier traité budgétaire et aux injonctions de la commission de Bruxelles. C’est malheureusement dans ce même esprit de soumission volontaire que la France a obéi aux ordres de Bruxelles et de Washington en interdisant le survol de son territoire à l’avion du Président Bolivien Evo Morales. Notre pays doit être libre des ses actes, de sa politique, de ses choix et cesser de se plier aux injonctions extérieures. Ceux qui détiennent les rènes de l’Etat sont plus prompts malheureusement à y répondre qu’aux demandes populaires. Ils refusent obstinément tout débat à gauche, y compris au sein du Parti socialiste et même du gouvernement. La politique mise en œuvre ne correspond d’ailleurs pas au programme choisi par les militants socialistes.

No Comment : Batho outragée, Batho libérée | Une Zapnet Rue89. Delphine Batho : "En aucun cas je n'ai manqué à la solidarité gouvernementale" Un coup de gueule contre Philippe Martin et le pouvoir machiste de Hollande-Ayrault. Le nouveau Ministre du très important ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (traitant l’ensemble des Transports, des Energies, du Nucléaire notammment) s’appelle Philippe Martin. C’est un député (du Gers), de ceux, sexagénaire, professionnel de la politique depuis 1978 (!) , ultra cumulard (ancien préfet, député, président du Conseil général, conseiller municipal et adjoint au maire, ministre) qui pratiquent la politique à l’ancienne : bétonnage de terres agricoles, épuisement des ressources (politique de l’eau désastreuse dans cette région), réélections "paternalistes" continues, gentille complaisance avec les électeurs.

Il a fortement contribué à littéralement assécher le Gers au profit de la culture intensive du maïs en totale connivence avec la FNSEA. Certaines rivières sont véritablement à sec avec leurs seuls cailloux comme courant. Les services de l’Etat de cette région ont été muselés depuis des années pour ne pas dénoncer cette politique de l’eau dévastatrice. Pourquoi Delphine Batho cible-t-elle le groupe Vallourec ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Audrey Garric et Gilles Paris Delphine Batho règle ses comptes. Dans une conférence de presse très offensive, jeudi 4 juillet à l'Assemblée nationale, l'ancienne ministre de l'écologie, évincée du gouvernement mardi, a accusé le gouvernement d'avoir cédé à "certaines forces économiques qui n'acceptaient pas le niveau d'ambition qu'[elle] fixait pour la transition énergétique" et "qui voulaient [sa] tête".

"Ce combat s'est cristallisé sur les gaz de schiste et, plus discrètement, sur la réduction de la part du nucléaire en France", a-t-elle ajouté. En tant que ministre de l'écologie et de l'énergie, elle a dit avoir fait l'objet d'une campagne de dénigrement de la part d'un certain nombre d'industriels. Lire : Delphine Batho met en cause les lobbies économiques Lire : Le 'Batho bashing' des pétroliers et des électriciens A cette occasion, M. Alors, y a-t-il eu conflits d'intérêts ? Bové : Delphine Batho pointe "une menace grave pour la démocratie" "Les accusations de Delphine Batho sont graves. J’appelle à la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les conflits d’intérêts entre l’appareil d’Etat et les entreprises de l’énergie. " Lors de sa conférence de presse du 4 juillet 2013, Delphine Batho a estimé que le débat sur la transition énergétique irritait au plus haut point les dirigeants des grandes entreprises de ce secteur.

Sa déclaration met en particulier en cause la société Vallourec, une des sociétés leader dans la commercialisation de tubes utilisés dans le cadre de la fracturation du gaz de schiste, interdite en France depuis 2011. Philippe Crouzet, président du directoire de cette société française a en effet des connections avec l’entourage proche du Président de la République. La proximité des dirigeants des grandes entreprises et des décideurs politiques est une menace pour la démocratie. L’approvisionnement énergétique est un secteur vital pour nos sociétés.