background preloader

Europe

Facebook Twitter

La zone euro entre fissures et fractures. Comprendre le mécanisme européen de stabilité en trois minutes. L’Allemagne conduit l’Union européenne droit dans le mur | Chez les Economistes Atterrés. Angela Merkel lors du Sommet européen sur le budget à Bruxelles, le 8 février 2013 (Michel Euler/AP/SIPA) L’Europe est le seul bloc de l’économie mondiale pour lequel on annonce une croissance quasi-nulle en 2013. En matière de chômage, de pauvreté, l’UE atteint un pic historique. Comment en est-on arrivé là ? Ce qui explique la situation catastrophique de l’UE porte un nom et une explication : le traité budgétaire. L’Europe a fait un choix inepte : revenir à l’équilibre budgétaire – 0,5% maximum autorisé) – en quelques petites années. Du coup, on a organisé la récession générale sur l’ensemble du continent. Merkel impose l’équilibre sans la solidarité Le plus grave est le « concept » et la « vision » qui animent le pacte budgétaire. C’est là ce que les Allemands ont désigné sous le nom de « Communauté de stabilité budgétaire » : Or, tout ceci est absurde car une même monnaie pour des économies très différentes n’est pas tenable.

La France suit pour démanteler l’Etat social. L'ajustement des différentiels de compétitivité au sein de la zone euro. Les écarts de compétitivité par rapport à certains partenaires européens ou au reste du monde avaient aussi creusé le déficit des comptes extérieurs de l'Europe du Sud et plus récemment la France, et alourdi le passif net de ces pays vis-à-vis du reste de l'Europe et du monde. Si l'on peut espérer, en croisant les doigts, que les politiques budgétaires corrigent les comptes publics, il est peu probable qu'elles aient beaucoup d'effet sur les déficits de compétitivité. Diminuer le coût du travail dans un contexte de change fixe et de faible inflation est difficile.

Le coût social et politique d'une baisse nominale généralisée des salaires, quand elle est possible, est gigantesque; réduire les charges pesant sur le travail n'est pas beaucoup moins coûteux lorsqu'il faut financer une telle mesure par une hausse d'impôt pesant ouvertement sur le pouvoir d'achat des salariés.