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100 ans de Radio - L'année radiophonique 1944. Le rôle de la radio, 1940-1944. Le rôle de la radio, 1940-1944 Jean-Louis CRÉMIEUX-BRILHAC (Chef du service de diffusion clandestine au commissariat à l'intérieur à Londres, 1942-1944) Le rôle de la radio, 1940-1944, Espoir n°66, 1989 Au moment où le général de Gaulle lance à la radio de Londres l'appel du 18 juin, il y a plus d'un million de soldats français prisonniers, 7 millions de civils fuient sur les routes, les Allemands foncent vers la Méditerranée, le maréchal Pétain a demandé l'avant-veille un armistice. Dans ce désastre sans exemple, le désespoir collectif se traduit presque fatalement par un ralliement très large autour du vainqueur de Verdun.

Est-ce donc un appel dans le vide que lance alors de Gaulle ? Il faut ici rappeler ce qu'est la situation de la radio en France. Pendant toute la "drôle de guerre", la BBC a fait des émissions vers la France, mais il s'agissait de brèves émissions d'informations (10 minutes 6 fois par jour). Au lendemain de Mers-el-Kébir, les relations diplomatiques sont rompues. Une radio de combat 4/5 : Radio-Vichy et radio Paris. Pendant que la BBC prête sa voix à la Résistance, les radios de la collaboration exercent une contre-propagande active. Radio-Vichy: Henriot dénonce la BBC (13 juin 1942) A partir de février 1942, Philippe Henriot, ancien député de Gironde élu en 1932 qui dérive par la suite vers l’extrême droite, tient une chronique hebdomadaire sur les ondes de Radio-Vichy. Ses éditoriaux, teintés d’antisémitisme, sont pour lui l’occasion de s’en prendre aux Alliés et à la France Libre. Une véritable bataille des ondes s’engage avec les speakers de la BBC et notamment Maurice Schumann qui lui répond après avoir réussi à capter son intervention diffusée sur la Radio nationale à la mi-journée.

Ses premières joutes verbales ont lieu après les bombardements alliés sur l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, ayant occasionné la mort de près de 600 personnes. . - Radio-Paris: Au rythme du temps: sketches et slogans anti-alliés après le raid à Dieppe (21 août 1942) 17 juin 1940 Maréchal Pétain Je fais à la France le don. 6 juin 1944 : débarquement en Normandie (vu par Vichy) Le débarquement de Normandie (vu par les Alliés) Le reportage se situe quelques jours après le débarquement. Le commentateur accompagne d'un ton assez tragique les vues générales sur les baies de Normandie vers lesquelles continuent d'affluer des navires chargés d'hommes et de matériel.

Il est vrai que l'heure est difficile car les premières vagues de débarquements ont fait des milliers de victimes, beaucoup d'hommes étant morts avant de pouvoir poser le pied sur le sol français. Grâce à des vues tournées à bord d'une barge, le spectateur peut vivre ce débarquement en "réel", aux côtés des hommes qui se précipitent dans l'eau déchaînée au moment où la porte bascule. Il faut faire passer un message optimiste : "la bataille de France est gagnée (...) il y a déjà 400 000 soldats alliés sur le sol de France".

Cependant, le reportage ne cherche pas à minimiser les pertes, puisqu'il revient ensuite sur des images montrant les conditions épouvantables du débarquement et les morts sur les plages, mais aussi les premiers prisonniers allemands. Le voyage du Général de Gaulle en Afrique noire française. Le reportage s'ouvre sur l'accueil des personnalités françaises, dont le général de Gaulle, à leur montée dans l'avion à Alger, tandis que le journaliste rappelle, d'un ton emphatique, que la France libre avait choisi avec raison, il y a plus de trois ans, la continuation de la lutte dans l'Empire.

C'est ensuite la grande tournée africaine où l'on suit les foules, aux couleurs mêlées, réunies, dans un grand enthousiasme apparent, pour souhaiter la bienvenue au général tout au long de son parcours. Quelques gros plans montrent des hommes fiers et heureux de cette visite. La démonstration voulue par ce reportage est triple : la France libre est soutenue par tout son Empire ; elle veut une politique moderne faisant plus de place aux problèmes humains, pour son Empire ; l'enjeu de cette guerre est bien la condition de l'homme.

Françoise Berger. Ouvriers volontaires pour le travail en Allemagne. BBC : "Radio Paris ment" et "Messages personnels" La véritable Radio Paris, l'une des meilleures radios de France émet jusqu'au 17 juin 1940. L'occupant allemand, qui en a réquisitionné les locaux et le matériel, va usurper ce nom pour en faire, en zone occupée, l'outil principal de sa propagande, dès le 18 juillet 1940. Disposant de moyens financiers importants, cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes et antisémites. Profitant des nombreux concerts et spectacles donnés à Paris, elle joue la confusion avec la radio de Vichy (qui n'est pas au début, autorisée en zone Nord). Radio Paris peut diffuser dans l'Europe entière et l'Afrique du Nord grâce à un émetteur de très forte puissance. Les messages personnels diffusés sur les ondes de la radio de Londres (BBC) permettent de maintenir le contact entre la résistance intérieure et les Alliés.

Françoise Berger. Discours du maréchal Pétain : "Français, il faut choisir" Combat (Paris. 1941) - - Gallica. Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle : texte et circonstances. Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle : texte et circonstances Depuis Londres, le général de Gaulle prononce, le 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC, un appel à la résistance invitant les Français à refuser la défaite et à combattre. Celui-ci n'a pas été enregistré, les techniciens de la BBC étant alors trop occupés à préparer l'enregistrement du discours de Winston Churchill, Premier ministre britannique.

Retrouvez ci-dessous les circonstances et le texte exact du discours du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Le contexte Le 16 juin 1940 suite à la démission du Président du Conseil, Paul Reynaud, le général de Gaulle décide de partir le lendemain pour l'Angleterre afin de poursuivre le combat. Accompagné de son aide de camp, le lieutenant Geoffroy de Courcel, il s'installe provisoirement dans un appartement prêté par un Français, près de Hyde Park, au centre de Londres, au numéro 6 de Seymour Place. . « La première chose à faire était de hisser les couleurs.