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Ils n'ont pas fait l'économie de se taire

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Et si le vote devenait obligatoire ? Et si le vote devenait obligatoire ? A deux semaines d’élections départementales qui promettent une abstention record, le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée, François de Rugy, a décidé de s’attaquer au problème. "Je vais déposer une proposition de loi à l'Assemblée nationale cette semaine pour le vote obligatoire", a annoncé le député de Loire-Atlantique, invité de Sud radio mercredi 11 mars. "Si on veut que les élections aient du sens, que les élus aient davantage de légitimité, il faut prendre des mesures, le vote obligatoire en fait partie", a expliqué le parlementaire, partisan d’une "amende de 35 euros qui peut être minorée à 22" pour les abstentionnistes.

Sinon il faut arrêter de se lamenter sur l'abstention et dire que finalement, l'abstention, c'est quasiment un vote comme un autre", a-t-il justifié. Il rappelle au passage le vote "l'année dernière d'une loi qui reconnaît le vote blanc". Xavier Alberti sur Twitter : "Terrible constat: Niveau de vie selon les générations... le cas alarmant des jeunes français. #GénérationSacrifiée. Le meilleur du pire de la semaine sur Twitter : pétage de plomb sur Alstom ! Par Daniel Tourre. Le début de la semaine a été marqué par ce qu’il faut bien appeler un pétage de plomb collectif sur Alstom. Et on ne parle pas seulement d’Arnaud Montebourg dont c’est l’état naturel… mais du nombre surprenant d’élus géniaux qui en moins de 24 h ont acquis des certitudes sur la stratégie de ce groupe industriel, sans d’ailleurs avoir eu besoin de connaître deux chiffres significatifs sur son état financier ou sur son environnement économique. Le génie, on l’a ou on l’a pas, mais il semble en tout cas justifié de passer au-dessus du droit pour imposer à une société une stratégie.

Il permet aussi de forcer des épargnants français à acheter collectivement des actions qu’ils auraient fort bien pu acheter librement dans un PEA. Christian Estrosi nous rappelle opportunément qu’il n’y a guère de bêtises interventionnistes de ce gouvernement qui n’ont pas déjà été faites ou envisagées par l’actuelle opposition. La TV rend fou. Les approximations de Nicolas Baverez sur les exportations françaises et allemandes.

Quelle n’a pas été ma surprise de lire, dans Le Point, sous la plume de Nicolas Baverez, que depuis l’élection de François Hollande "les exportations baissent de 2% quand elles ont augmenté de 8% en Allemagne et en Espagne". Oh, mais ça fait très peur tout ça. On aimerait bien consulter la source statistique sur laquelle s’appuie notre historien, mais ce dernier n’en fournit point. Or, l’Insee, dans sa dernière Note de conjoncture, n’annonce-t-elle pas un rebond de l’ensemble des exportations françaises? En réalité, Nicolas Baverez est allé chercher son chiffre dans les statistiques du ministère de l’économie, qui nous informent que les exportations françaises de biens (et uniquement de biens) ont diminué de 1,9% entre le second semestre 2012 et le premier semestre 2013.

Vous voyez l’astuce? Au passage, en procédant ainsi, on comparera ce qui est comparable, soit les premiers semestres de chaque année, ce qui est traditionnel en économie. Résultats: -France: -1% -Allemagne: 0% -Espagne: 6% Delphine Batho raconte n'importe quoi. Alors que le débat organisé par le gouvernement sur l'énergie tire à sa fin et que la CRE publie un rapport qui suggère d'augmenter fortement les tarifs de l'électricité, Delphine Batho donne une interview au Figaro, intitulée Consommer moins d'énergie fabriquera de la croissance. On ne peut que regretter qu'elle y dise en grande partie n'importe quoi. Elle nous déclare donc, dès la première question, que la nouveauté, c'est que l'investissement dans la réduction de la consommation d'énergie fabriquera de la croissance.

Il y a deux façons de comprendre cette phrase, qui mène à deux impasses différentes. La première, c'est que les investissements dans les économies d'énergie permettent de diminuer la quantité d'énergie nécessaire pour créer un 1€ de PIB. En d'autres termes, il s'agit de gains de productivité, qui n'ont absolument rien de nouveau. En 1851, Jevons avait déjà constaté qu'en fait la consommation totale d'énergie augmentait de ce fait dans son livre The Coal Question. Le coût oublié de la suppression des 35h - Les dessous du social. S'il y a un sujet social qui empoisonne la droite depuis 10 ans, c'est bien celui des 35 heures. Les exécutifs précédents - les gouvernements Raffarin, Villepin et Fillon - ont eu beau les raboter dans tous les sens, elles sont toujours une réalité pour des millions de salariés qui ne voudraient, pour rien au monde, aujourd'hui s'en passer.

Qu'on le veuille ou non, les 35 heures sont devenues "un acquis social" sur lequel il sera difficile de revenir. Invité dimanche soir du "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro", Jean-François Copé a réaffirmé son intention, louable, de les supprimer. Outre qu'elles brident la compétitivité de la France, le président de l'UMP a développé un autre argument : leur coût, "de 15 à 20 milliards d'euros par an", une vraie gageure dans ses temps de disette budgétaire.

Sous-entendu, si on repassait aux 39 heures, la France ferait de sacrés économies tout en redonnant de l'air aux entreprises. La réalité est malheureusement un peu plus complexe. Signé Furax: le diésel qui tue - epi.proteos.info - Pale Moon. Le 1er mars dernier, la Cour des Comptes a publié un référé pour faire des remontrances au gouvernement sur la question des taxes sur les carburants. En effet, le gouvernement n'inclut pas dans la liste des dépenses fiscales l'exonération du kérosène pour les avions, la fiscalité avantageuse du diésel ainsi que celle du charbon.

Elle remarquait finement que taxer le diésel consommé par les particuliers comme le sans-plomb rapporterait presque 7G€ par an et faisait une allusion tout aussi fine au fameux chiffre de 42000 morts par an dus au diésel en France. Comme l'idée d'aligner la fiscalité du diésel sur celle du sans-plomb semble planer avec insistance, cela a amené le retour vengeur du diésel qui tue dans la presse. Comme ce billet s'annonce long et que ton temps, ô lecteur, est certainement précieux, voici un résumé de ce qui va suivre.

Il n'y a aucune chance pour que le diésel soit la cause de 42000 morts par an en France pour les raisons suivantes: Mais ce n'est pas tout. Peut-on faire baisser les prix des logements? Pour Stéphane Soumier, il y a urgence à réduire les prix de l'immobilier, en particulier en région parisienne. Les prix ont monté considérablement: 6% en moyenne par an en France depuis 1996, 19% de hausse en Ile de France depuis 2008. Dans le même temps, les prix sont restés stables en Allemagne. Cette évolution, et la pénurie de logements qu'elle traduit, a toute une série de conséquences négatives. Les coûts trop élevés de l'immobilier dégradent la compétitivité des entreprises en augmentant leurs coûts; limitent la mobilité des salariés, empêchent d'attirer les employés dans les régions les plus productives; pénalisent les nouveaux accédants, les jeunes, les ménages modestes, et amplifient de ce fait les inégalités; et encouragent le placement dans la pierre au détriment de l'investissement productif.

En somme, s'il y a un domaine dans lequel il y aurait énormément d'avantages à intervenir, c'est l'immobilier. . - Il y a premièrement la question du calendrier. François Bayrou vous trompe sur le chômage. Les journalistes ne sont pas les seuls à propager une idée fausse du marché du travail et des entrées et sorties dans l’emploi.

Dans un entretien au Monde daté de ce vendredi, François Bayrou veut jouer au malin sur le sujet en parlant des contrats de sécurité professionnelle mais montre surtout qu’il ne le maîtrise pas. Je n’ai jamais pris François Bayrou pour quelqu’un de particulièrement compétent : il est plus à l’aise dans les envolées lyriques que sur les dossiers de fond. Là, il a voulu jouer au malin et se poser en expert sur le sujet du chômage, en parlant d’un dispositif que beaucoup de Français ne connaissent pas, puisqu’il existe depuis moins d’un an sous cette forme. En fin de l’entretien accordé au journal du soir, on peut lire les phrases suivantes : « En deux mois, on a enregistré 100 000 chômeurs de plus, ce qui fait en moyenne 1 000 chômeurs de plus par département.

Evidemment, ces trois présupposés sont faux ! Pouvoir d’achat : Pierre Moscovici repeint en noir le quinquennat Sarkozy. Pierre Moscovici : "Le pouvoir d'achat n'a pas progressé depuis cinq ans" Ce qu'il a dit : "Les Français, notamment les jeunes et les seniors, ont déjà payé un lourd tribut à la crise, avec la hausse du chômage. Le pouvoir d'achat n'a pas progressé depuis cinq ans, et la France a enregistré trois trimestres de croissance nulle. En réalité, nous héritons d'un triple déficit de croissance et d'emploi, de compétitivité et de crédibilité budgétaire.

" (Interview aux Echos, 29 août 2012) Pourquoi c'est faux ? Alors que le gouvernement et le chef de l'Etat sont à la peine dans les sondages, le ministre de l'économie, Pierre Moscovici multiplie les interventions médiatiques pour faire la "pédagogie", selon l'expression consacrée, de l'action gouvernementale. Il évoque notamment la question du pouvoir d'achat, en assurant que celui-ci n'a "pas progressé depuis cinq ans". 1/ Pour vanter une hausse constante de pouvoir d'achat, Sarkozy avait recours à un chiffre discutable M. 2/ ... 4/... Taubira et les drapeaux français brûlés : démontage d'une rumeur. Le Pen, Rodrik et l’Euro | EcoInter View. Madame Le Pen a pris l’habitude de citer des économistes pour défendre sa proposition d’un retour au Franc (Alain Cotta, Jacques Sapir, Paul Krugman).

Au palmarès du FN, le dernier cité est Dani Rodrik. Il y a fort à parier que ceci ne plaise pas à l’intéressé. En effet, Rodrik s’inquiète de la montée de l’extrême droite en Europe et redoute une explosion désordonnée de la zone euro. Il voit dans ce scénario le prochain cauchemar de l’Europe. L’économiste est un euro-sceptique modéré qui rejette la faute sur le manque d’ambition des leaders européens qui n’ont pas armé la zone euro pour qu’elle résiste à la crise des dettes souveraines. L’Euro n’est pas une mauvaise action, mais une construction inaboutie. En effet, si la Grèce et l’Italie n’inspirent pas confiance, c’est parce qu’il n’existe pas sur le continent les mécanismes de transferts et de solidarité financière que l’on rencontre aux Etats-Unis.

Pour Dani Rodrik, il est illusoire d’espérer maintenant un saut fédéral. Like this: Prime de 1000 euros: l'Elysée en panic-mode. Je n'aimerais pas être dans les escarpins de Christine Largarde. Et pas seulement parce que j'aurais du mal à marcher avec. Voilà une femme qui a fait un parcours brillant dans le privé, dont on peut légitimement penser qu'elle est intelligente, qui est à la tête d'une puissante administration emplie d'une importante matière grise.

Elle a même été classée 17ème femme la plus puissante du monde selon Forbes en 2009. Et la voilà en train de faire de la retape pour un projet inepte. En traînant les pieds, certes, mais quand même («un ministre, ça démission ou ça ferme sa g...»). Tout a commencé le 7 avril lorsque Nicolas Sarkozy, lors d'une visite d'usine qu'il feint de tant affectionner, sans doute revigoré par le bon air d'Auvergne, lance l'idée d'une prime versée aux salariés des entreprises versant des dividendes, le tout en fustigeant les sociétés du CAC40 versant des dividendes mirobolants à ses actionnaires.

Les dividendes ne sont pas le mal absolu La France, ce n'est pas le CAC40 ! Pourquoi les politiques sont-ils brouillés avec les chiffres? Chaque lundi, l'économiste Alexandre Delaigue pose une question économique qui fâche politiquement. Comme toutes les campagnes électorales, la campagne 2012 sera certainement riche en promesses, promotion de politiques en cours, ou proposées, appuyées sur des chiffres approximatifs et des affirmations mal prouvées. A la différence des campagnes précédentes, toutefois, on peut noter que la presse est de plus en plus attentive à la culture de la vérification des affirmations des politiques.

Le fact-checking est une excellente chose; mais la culture de vérification qu'il implique devrait se traduire dans le domaine des politiques en véritable culture de l'évaluation; et dans ce domaine, beaucoup reste à faire. L'évaluation des politiques publiques reste très insuffisante en France. Insuffisante évaluation des politiques Combien d'emplois ont été créés par la TVA à taux réduit dans la restauration ? Quelle est la réalité ? Alexandre DELAIGUE, économiste.