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Ebook

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Je n'ai pas envie du livre numérique. Ce titre est bien sûr aussi une provocation, même si les questions sont sérieuses. En tout cas, pour moi le germe de ce qui m’a mené à publie.net. L’apparition de tablettes liées à la presse magazine d’une part, l’émergence de téléphones à contenus réseaux et multimedia d’autre part, permet d’envisager que le texte numérique ne soit pas une simple transposition de l’écriture traditionnelle, mais autorise à la littérature de s’installer nativement dans les nouveaux usages, avec les conséquences narratives et formelles qui en découlent. Il se peut que les liseuses si longtemps attendues pour la transposition du livre n’aient plus même la place où surgir. Dans les interrogations qui en résultent, est-ce que le lieu d’intervention et de pratique de la littérature peut devenir à terme indépendant du livre, de plus en plus soumis à son rôle utilitaire ?

Et quelle rémunération encore possible pour que reste viable le processus d’édition ? 3 – Lucien LeuwenLa question du livre est autre. Le livre : son passé, son avenir - La vie des idées. Entretien également disponible aux formats audio (mp3) et texte (pdf). Les mutations de l’objet livre La Vie des idées : Je voudrais évoquer avec vous la manière dont l’objet livre se métamorphose aujourd’hui sous l’influence des technologies liées à Internet (les e-books, le print on demand, etc.). Pouvez-vous revenir sur quelques-unes des mutations que le livre a connues depuis l’invention du codex ? Roger Chartier : Le premier problème, c’est : qu’est-ce qu’un livre ? C’est une question que posait Kant dans la seconde partie des Fondements de la métaphysique des mœurs, et il définissait très clairement ce qu’est un livre.

D’un côté, c’est un objet produit par un travail de manufacture, quel qu’il soit – copie manuscrite, impression ou éventuellement production électronique –, et qui appartient à celui qui l’acquiert. La Vie des idées : Michel de Certeau établit une distinction entre la trace écrite, fixée et durable, et la lecture, qui est de l’ordre de l’éphémère [1]. Note technique : E-Book Universe. Philippe Vasset jeu de quilles. AVERTISSEMENT […] À l’origine du projet, l’écart sans cesse grandissant entre les fictions dont on nous abreuve ad nauseam et un réel presque invisible, comme relégué à la périphérie du champ de vision. Faits de la même matière molle, douceâtre, envahissante, les romans, les sitcoms et les blockbusters ne suscitent plus qu’un désir réflexe, presque inconscient… En arrière-plan de ces histoires prémâchées s’agite un réel globalisé dont ne sait rien ou presque : échanges confus, soubresauts incompréhensibles, violence irraisonnée... Chaque épisode se propose de décrire le fonctionnement d’un pan de l’économie mondialisée habituellement soustrait aux regards.

Rien n’y sera inventé : les événements relatés dans chaque épisode auront effectivement eu lieu, les noms seront vrais, tout comme les dates. Après, pourquoi ça marche. Il fait peur, le Vasset. Je le dis gravement : on ne va pas là exprès. La question Jules Verne, c’est celle de l’imaginaire. C’est dangereux. Extrait, p 95-98.

Editeurs et ebooks

Libraires et plateformes. Bibliothèques. Pourquoi je défends le livre électronique (ThCrouzet) Je ne suis pas technophile. Je me fiche du dernier gadget d’Apple ou de Sony. Je ne m’intéresse qu’aux changements qui pourraient survenir dans ma vie et dans la société. Mon intérêt pour le livre électronique, comme pour Internet, est donc politique. Si je me préoccupe de l’avenir du livre, c’est parce que l’économie du livre me déplait, tant que du côté créatif que du côté financier. Si nous n’étions pas dans une impasse, je me satisferais des livres papier qui encombrent par millier ma maison et que je continue à lire avec plaisir. Mais mon plaisir présent ne suffit pas à me faire oublier tout ce qui cloche dans un système vérolé par la distribution et figé par des éditeurs qui se prennent pour des profs des écoles, et administrent leurs bons points aux auteurs, sans réussir à leur faire gagner de l’argent en général.

Alors, j’ai l’espoir qu’une nouvelle technologie redistribue les cartes. La liberté de diffuser doit se doubler d’une liberté d’accès. Tags: édition, eBook, Dialogue. Ce que les auteurs gagneront (Th Crouzet) Les auteurs de BD pour commencer, puis tous les auteurs derrière, entendent prévenir les dérives pour leurs droits que le passage au tout numérique risque d’entraîner. Ils ont raison, bien sûr, mais leur appel, peut-être surtout par sa formulation et ses sous-entendus conservateurs, me dérange. Les auteurs déplorent que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens -imposent leur cadre- sans plus aucun cadre légal adapté et protecteur des auteurs. Comment pourrait-il en être autrement puisque personne ne sait où nous allons ? Nous devons plébisciter le « dans tous les sens. » et nous devons en être les artisans. Auteurs comme éditeurs doivent inventer l’avenir. Si nous figeons aujourd’hui un cadre, nous nous étoufferons nous-mêmes. Comment l’éditeur va-t-il adapter au numérique les usages établis de l’exploitation permanente et suivie qui sont au cœur de son métier : vente active, promotion, disponibilité permanente du « produit » ?

Revenons un peu en arrière.