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Petit manuel d'humanité

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1 : La Fantasmagorie Sensorielle. La constitution de l'œil. D’autres exemples pourraient être cités, démontrant que la fonction de la vision n’est pas initialement exploratoire mais principalement conservatrice. Ce n’est pas réellement l’objet de cette partie de l’étude qui porte sur l’usage que nous faisons de nos organes sensoriels en tant qu’outils de connaissance. Je m’efforce ici d’établir que cet usage particulier est accessoire et constitue un détournement de leur utilisation normale. Ils ont été naturellement perfectionnés par l’évolution en tant qu’outils performants de défense ou de conservation et non pas comme des instruments de connaissance. Ces limitations vont particulièrement gêner l'Homme. Tout légitime qu’il soit, ce transfert d’usage va buter sur les limitations attachées aux conditions initiales d’apparition et de développement de ces organes.

Celui-ci est engagé dans une démarche d’exploration universelle. Les sens coopérants mis en action sont plus ou moins nombreux. 2 : La Traversée du Miroir Noir. Le proto langage humain. Pour des raisons que j’essaierai d’exposer plus loin, le proto langage mental humain, figuratif, est traduit secondairement dans un langage d’échange, qui peut être accessoirement verbalisé, éventuellement en plusieurs langues, y compris posturales, gestuelles, ou vocales. J’insiste sur cette notion de langage d’échange qui paraît très importante. Lorsque le proto langage imagé, utilisant des icônes privés à usage interne, est traduit en signes spécifiquement destinés à la communication, donc en signaux à usage externe d’échange, on change de niveau. A partir de là on passe à l’utilisation d’un lexique collectif et partagé, lequel peut être non verbal.

Même non vocalisé, ce lexique est composé de mots. On a maintenant affaire à des " mots mentaux ". Une nouvelle couche est ajoutée au biomécanisme cérébral. Poursuivons cet exposé sans trop le compliquer. Concentrez-vous sur un concept relatif à un objet simple. Une " table ", par exemple. " C’était un français ". 3 : Poussières d''Etoiles. Au commencement était la simplicité. C’est avec cette phrase que Richard Dawkins commence son exposé de la théorie sur l’origine de la vie, des luttes et des évolutions qui la caractérisent.

Il suit la voie ouverte par Darwin et tous ses partisans. Il est persuadé que la vie a évolué à partir de nombreux essais aléatoires couronnés de réussites ou sanctionnés d’erreurs. La vie serait une marâtre insensible et impitoyable. Il est évident que des sélections simultanées, impliquant des groupes distincts d’individus, appelés ensuite à s’hybrider, aboutiraient bien plus rapidement à des différenciations importantes que des sélections consécutives apparaissant au seul niveau individuel, mais cette observation est également valable au niveau des groupes de gènes pilotant la genèse d’organes.

L’univers, nous dit-il, est peuplé de choses stables. Tout ce qui existe est formé d’assemblages stables d’atomes. Certaines combinaisons étaient simples, et d’autres extrêmement complexes. 4 : De Boue, de Sang, de Peur, de Désir. L’homme porte en lui des programmations animales archaïques. Les pulsions qui montent du système nerveux humain profond sont et restent bien animales. Elles relèvent de ce que nous appelons l’instinct, c’est-à-dire qu’elles sont automatiques, n’étant ni analysées ni raisonnées.

Elles sont contenues dans une bibliothèque de programmes de comportement. Celle-ci fait partie du patrimoine génétique général qui appartient au groupe zoologique des primates, et plus particulièrement à la branche dont sont issus nos proches cousins. Il est maintenant assez bien établi que l’homme s’est différencié très tôt, et qu’il s’est séparé des autres simiens depuis plus de trois millions d’années. Il apparaît également très probable qu’il y a eu plusieurs filières assez différentes aboutissant toutes séparément à l’hominisation. Ces précurseurs devaient assez peu nous ressembler physiquement, mais ils tendaient déjà à la station verticale.

Les Babouins et les Macaques sont très dominateurs. 5 : Les Eaux du Fleuve. On a voulu expliquer rationnellement ces images. La première théorie élaborée fut celle dite de l’art pour l’art. L’art paléolithique n’aurait eu qu’un rôle purement décoratif, Il était destiné à rendre le cadre de vie plus agréable, et il n’était en aucune façon lié à une recherche métaphysique ou une activité religieuse.

Cette théorie simpliste ignorait parfaitement les difficultés d’accès des œuvres réalisées et les constants rapports établis par les sociétés primitives entre l’homme et les espèces vivantes, (ou les phénomènes naturels). Ces rapports débouchent sur des systèmes de croyances et des pratiques de comportements qui constituent l’ossature structurante des religions entretenues par ces sociétés. Il ne tuera pas cet animal, il est son frère et il sait son nom.

La seconde théorie, élaborée par Reinach, fut celle de la magie sympathique. L’abbé Breuil est une autre personnalité dont les opinions ont grandement influencé l’étude de l’art paléolithique. 6 : Les Rayons ardents du Soleil. Tant et tant de dieux. L’histoire de l'Égypte est véritablement très longue puisque, pendant ces trois mille quatre cents ans, trente dynasties comptant de nombreux pharaons prendront la tête du pays jusqu’à la mort de Cléopâtre, en l’an ~30 av.JC, pendant la conquête romaine. Beaucoup d’événements se sont produits, invasions et conquêtes, tyrannies et révolutions, à tel point qu‘il a fallu doubler l’espace consacré à l'Égypte dans notre annexe historique. La constante en est cependant l’émergence d’une foi en la survie de l’âme. On ne peut d’ailleurs pas comprendre le système politique et le panthéon religieux égyptien si l’on ne prend pas en compte la complexité de ses origines et les guerres de religions qui ont précédé son unification.

En Basse Égypte, la principale ville est Héliopolis. Dans cette Cité du Soleil, on adore la Trinité Solaire. Atoum, Dieu créateur, à la fois Totalité et Néant, Soleil du Soir. On révère aussi les divinités élémentaires. Chou, l’Air, Tefnout, l’humidité. 7 : Le Phare ruiné d'Alexandrie. Les Mystères d’Eleusis, Les Mystères d'Éleusis, port voisin d’Athènes, étaient consacrés au culte des deux déesses, Déméter, (l’antique Terre Mère préhellénique), et Perséphone ou Coré, la fille qu’elle conçut de Zeus, (ou de Poséidon ?). Déméter est identifiée à Cérès par les Romains. Déesse agraire, elle est associée au blé et à l’abondance et occupe une place importante dans la religion grecque. Dans la légende éleusinienne, Hadès, dieu des enfers, a secrètement enlevé la jeune Coré. Déméter brisée par le chagrin, abandonne sa fonction et parcourt toute la Terre pour retrouver sa fille.

Déguisée en vieille femme, elle entre au service de Céléos, roi d’Éleusis, comme nourrice tandis que la Terre devient stérile. Devant le désastre menaçant, Zeus charge Hermès de libérer Coré. Fécondée par Zeus, Perséphone conçut ensuite un fils, Zagréus, également ressuscité, dont l’histoire éleusinienne est analogue à celle de Dionysos. C’était une religion initiatique à tendance monothéiste marquée. 8 : Comme des Flambeaux dans la Nuit. La civilisation syrio-phénicienne, punique, et israélite. Syrie, Liban, Israël, Jordanie, Arabie saoudite, Yémen, Carthage. Les rivages de l’Est de la Méditerranée sont restés fertiles et accueillants malgré les importantes variations climatiques associées à la fin de la dernière glaciation. Depuis la plus haute antiquité, de nombreux peuples les ont habités, et ont constitué plusieurs groupes difficiles à identifier.

L’archéologue français Cl. Schaeffer y a recherché les traces des anciennes cités, dont Ougarit, (Ras Shamra), qu’il a découverte en 1929, en Phénicie (ou Syrie du Nord). Commençons donc par la vieille civilisation syrio-phénicienne qu’il ne faut pas confondre avec celle des Assyriens. A l’origine du Monde, les Syrio-Phéniciens placent un couple divin formé de la déesse mère Thiamat et du dieu Apsou. Les dieux syrio-phéniciens sont vénérés dans des sanctuaires qui sont leurs palais ici bas. (Tablette akkadienne en terre cuite) (Hécatée d’Abdère, ~3ème siècle). 9 : Une Soif Inextinguible. De l’origine du mal ( René Guénon -Le Démiurge -édit.1909) René Guénon était l’adversaire des Théosophes Il considérait que leur ésotérie n’était ni orientale ni traditionnelle.

Il a abondamment publié, depuis 1909, date de son premier essai, Le Démiurge, et de la fondation de sa revue La Gnose, jusqu’en 1950. Son discours a peu changé quoiqu’il se fut entre-temps converti à l’Islam. Son approche métaphysique est empreinte à la fois d’une logique draconienne, et d’une foi profonde en l’unité du Monde. Un Dieu parfait pourrait-il créer des êtres imparfaits. Le Parfait ne peut engendrer l’imparfait car il devrait contenir en lui-même l’imparfait, au moins à l’état principiel et ne serait plus le Parfait. Mais quel principe ? Peut-on concevoir comment cette Unité, principe unique de toutes choses, a pu produire la Dualité avec toutes les oppositions envisagées dans le monde, l’Être et le Non-Être, l’Esprit et la Matière, le Bien et le Mal, et autres.

La Dualité est produite par l’Unité. 10 : La Conscience et la Liberté. Aux temps romantiques, Victor Hugo n'élabore pas de doctrine mais parle à la sensibilité des lecteurs. Chronologiquement, le poète se situe entre les Kabbalistes du 19ème et les Théosophes. A la fin de sa vie, Hugo se penche longuement sur la sombre histoire de la lutte de Dieu et du Diable, de la chute et du salut des hommes. Cette œuvre poétique inachevée n’a pas été publiée de son vivant, mais, après sa mort, en 1885, son éditeur en forma un ensemble inédit un peu confus.

Cette dispersion et cette ampleur rendent difficile l'approche de l’apport spiritualiste de Hugo. Le pathétique y coule comme un fleuve, et il faut parfois orpailler longtemps dans ses eaux tumultueuses, mais on y trouve alors des diamants. Ces fragments comptent environ quarante mille vers. La fin de Satan. . (...) Je souffre. Cet être seul vivant, seul vrai, seul nécessaire, Je vais m’en passer, moi, le colosse puni ! Cette plume avait-elle une âme? Ô toi ! Je viens à toi ! Laisse-moi mettre l’homme en liberté. 11 : Je refuse donc je suis. Orphée et Eurydice Dans ce chapitre, nous allons essayer de regarder réellement, sans illusion et sans truquage, l'image renvoyée par le miroir de notre conscience lorsque nous y contemplons le reflet de nos actions véritables. Pour engager cette introspection, cette descente à l'intérieur de nous-mêmes vers les profondeurs obscures, nous allons faire un bref appel aux mythes dont nous avons dit qu'ils transmettaient des enseignements à travers les vicissitudes du temps.

Nous pourrions utiliser la légende de la Belle au bois dormant, dans laquelle nous voyons le Prince vaillant, (et charmant), traverser la forêt d'épines et venir éveiller sa Belle, endormie depuis cent ans. (Les contes pour enfants transportent très souvent ce genre de mythe). Mais je vous propose plutôt le mythe d'Orphée et d'Eurydice, encore bien plus ancien, et qui finit beaucoup plus mal puisque Orphée ne réussit pas dans sa quête difficile. - Gastrimargia. Gourmandise, et tous appétits. 12 : Ombres et Lumières. Le Gnosticisme. La Gnose dit Henri - Charles Puech, s'efforce de répondre à plusieurs questions fondamentales. S'il y a un Dieu , pourquoi tant de mal dans l'univers ?

Pourquoi tant de religions sur Terre au lieu d'une seule ? Les Gnostiques répondent qu'avoir la Gnose, la connaissance, c'est connaître ce que nous sommes, d'où nous venons, où nous allons, ce par quoi nous sommes sauvés, quelle est notre naissance et quelle est notre renaissance. La Gnose n'est pas une hérésie née du Christianisme. C'est un système de pensée indépendant, probablement issu du Vêdànta, enraciné dans la tradition antique, s'exprimant consécutivement à une révélation. Le Monde Originel n'est sujet ni au temps ni à la transformation. Les esprits adamiques qui en font partie sont aussi les plus autonomes. On relève ici un groupe de plusieurs éléments spécifiquement gnostiques. Mais Dieu n'abandonne pas ses créatures sans les secourir. . - Une rencontre en compétition militante avec le Catholicisme. - Jésus a dit.

13 : La danse sacrée des derviches soufis. Le shaykh était assis sur le tapis rouge, signifiant par là que l’Unité est toujours là, accomplie, mais en attente. Voyant les derviches animés du désir sincère d’accomplir le Grand Œuvre, il se lève et répond pour ainsi dire par une affirmation à la demande des derviches qui s’avancent vers lui, s’inclinent, et lui baisent la main, un par un. Ils demandent ce faisant la permission de danser. Mais en même temps, ils prennent l’attachement à la voie initiatique, la "baraka", qui est la transmission de l’influence spirituelle donnée par le maître qui, ensuite, baise la coiffe du derviche. Ainsi celui-ci bénéficiera de la force spirituelle qui le protégera des épines de la voie et qui favorisera l’éclosion de la rose, symbole suprême de l’Unité.

En fait, la demande de permission de danser, et l’accord par le Maître de cette permission qu’est l’initiation, signifient tout simplement le renouvellement du pacte primordial, dont nous avons parlé. 14 : La Rose-Croix. "L'éternel amour ne peut périr. " Ce n'est pas tant le passé cathare que Gadal veut faire renaître mais c'est trouver ici-bas le chaînon, encore manquant, entre l'héritage initiatique des cathares et l'actuel présent. Il aspire à trouver dans ce monde (.../...) des hommes et des femmes spirituellement sensibles et aptes à recueillir ce "trésor" intérieur, immatériel, des cathares et à le vivifier dans le présent. A. Gadal finit par les rencontrer. Il s'agissait d'un homme et d'une femme d'origine hollandaise : Jan Leene et Mme H. Stok-Huyser. Ils avaient fondé aux Pays-Bas une école de pensée, une fraternité gnostique, la "Rose-Croix d'Or".

Chaque fraternité gnostique, vouée à la délivrance des hommes, rassemble sa moisson d'âmes mûres et l' invite à entrer dans le champ de vie divin de l'origine. En 1167, le patriarche bogomile, Nicétas, venu de Bulgarie, était venu organiser le sacerdoce cathare. Citation de Jan van Rijckenborgh " Savez-vous à quoi l'homme est appelé ? En savoir plus. 15 : Le triple temple. Tout en développant de façon trinitaire les aspects à travers lesquels la pensée panthéiste décrit le Monde et l'Homme, j'ai insisté sur l'unité indissociable qui réunit les trois images conceptuelles utilisées.

Selon les doctrines, les ésotéristes usent d'autres modèles, des constructions basées sur les chiffres sept ou dix ou douze, par exemple. L'important est de comprendre que cette pensée postule fondamentalement l'unité absolue du Monde, de l'atome à l'univers, du créateur à la créature, de l'origine aux fins ultimes, et de l'individu à l'humanité entière. Elle se fonde sur la certitude qu'il n'existe qu'une seule et unique réalité, unissant l'Homme, l'Univers et Dieu, que tous les autres aspects du Monde sont parfaitement illusoires, et que la personnalité individuelle s'inscrit donc toujours dans l'unité de l'humanité tout entière. C'est en lui-même, qu'à l'origine, ce Dieu unique différencie les mondes et les esprits vierges qui vont expérimenter la matière.

16 : Le Cosmos est-il vivant. 17 : La vie mystérieuse. 18 : Le Bardo Thödol dans le Bouddhisme tibétain. 19 : La Bhagavad Gita. 20 : Le Shintô Japonais. 21 : Le Tao të King et le Taoïsme en Chine. 22 : Le mythe de l'Arche de Noé. 23 : Zoroastre et les Parsis. 24 : De la Gnose aux Cathares. 25 : Cao Dai et Hoa Hao indochinois. 26 : Le mythe de la Quête du Graal. 27 : Le Vaudou. 28 : Cosmos et Microcosme.

29 : Le Jaïnisme. 30 : Les enseignements d'Hermès Trismégiste. 31 : La Divine Comédie de Dante. 32 : Le Desir et l'Amour chez les Theosophes. 33 : Le Graal chez Richard Wagner. 34 : La Foi des Cathares. 35 : Les antiques religions à Mystères. 36 : Les dieux grecs. 37 : La Religion des Romains. 38 : L'Homme incréé. 39 : La réincarnation selon Platon. 40 : lLes Ennéades de Plotin. 41 :De Giordano Bruno à l'Univers vivant. 42 : De Giodano Bruno à la Rose-Croix. 43 : Krisnamurti et l'inconcevable "otherness"