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GEORGES SÉFÉRIS. Premier prix Nobel (1963) de la Grèce moderne, Georges Séféris occupe sans doute, dans la littérature de son pays, une des places les plus prestigieuses.

GEORGES SÉFÉRIS

Reflétant la crise profonde créée par le désastre d'Asie Mineure (1922), sa poésie, chronique d'un naufrage, méditation sur les ruines ou recherche d'un nouvel équilibre, ne tâche pas moins d'engager, à travers son pessimisme et son désespoir résigné, un dialogue avec l'histoire. Si, un certain moment, rencontrant la poésie pure ou celle de T. S. Eliot, Séféris put s'aligner sur l'avant-garde européenne, il ne s'est jamais détaché de sa vision essentiellement hellénique : on a toujours affaire à un Ulysse anti-héros et sans Ithaque, fatigué par les voyages et les guerres, qui ne cherche qu'un domicile, à la fois paradis perdu et identité. Georges Séféris. J'ai maintenu ma vie, en chuchotant dans l'infini silence.

Georges Séféris

(Epiphania) Georges Séféris, de son vrai nom Giorgios Stylianou Seferiades, aura mené comme Saint-John Perse ou Claudel, à la fois une vie de diplomate et celle de poète. Mais avec une authenticité profonde et sans la volonté perpétuelle de vouloir édifier sa légende, parfois au prix de mensonges plus ou moins pieux. Non Séféris n’avait pas besoin de vaticiner, de s’envelopper dans la toge des prophètes et des dictionnaires rares pour parler simplement du blanc du ventre des mouettes et du destin des hommes. Il vivait avec l’exil au cœur de lui, voyageant souvent, regardant autour de lui et en lui. J'ai maintenu ma vie, j'ai maintenu ma vie en voyageant Parmi les arbres jaunes, selon les pentes de la pluie Sur des versants silencieux, surchargés de feuilles de hêtre.

La terre grecque lui tend ses deux mains pour lui dire ses chimères, lui en exil au cœur de la lumière. Il a servi de passeur, de marin pour mener à bon port l’humanité : Georges Séféris et la langue poétique dans la Grèce moderne. Georges Séféris (Grèce) La Grèce, un petit pays porteur d’une tradition immense Georges Séféris (Smyrne, 1900-Athènes, 1971), est un Grec de la diaspora.

Georges Séféris (Grèce)

En 1922, à la suite de la guerre entre la Grèce et la Turquie, Smyrne pour les Grecs, Izmir pour les Turcs, brûle. Tous les Grecs s’enfuient, après trois mille ans de présence en Asie Mineure. Séféris, alors étudiant en droit à Paris, a le sentiment d’avoir irrémédiablement perdu sa terre et sa maison natales. Il les retrouve seulement en 1950 quand il est nommé ambassadeur de Grèce à Ankara. Les auteurs. Séjour à Peros de Georges Séféris. Présentation par Malamati Soufarapis Georges Séféris, né à Smyrne en 1900 et mort à Athènes en 1971, est l’un des plus grands poètes de la Grèce contemporaine.

séjour à Peros de Georges Séféris

Il est également le premier poète grec à recevoir le Prix Nobel de Littérature, en 1963. Enjambées fauves. La résurrection de Lazare (détail) – Le Caravage Depuis lors, je vis beaucoup de nouveaux paysages : des champs verts où le ciel et la terre, l’homme et la graine se mêlent dans une irrésistible humidité ; des platanes et des sapins ; des lacs aux visions froissées et des cygnes immortels (puisqu’ils avaient perdu leur voix), décors que déroulait mon compagnon volontaire — ce comédien errant — en soufflant dans un long buccin qui lui avait abîmé les lèvres et détruisait par son cri aigu comme la trompette de Jéricho tout ce que je parvenais à construire.

enjambées fauves

Je vis aussi un vieux tableau qu’admiraient beaucoup de gens, dans une salle au plafond bas. Il représentait la résurrection de Lazare. Je ne me rappelle plus le Christ ni Lazare : seulement dans un coin, le dégoût peint sur un visage qui regardait le miracle comme s’il le reniflait. Il essayait de se protéger la bouche du pan d’une grande étoffe retombant de sa coiffure. Epiphanie 1937, un poème de Georges Séféris (Grèce) - Encres du monde. FLEURS DE LA PIERRE - poème de Georges SEFERIS - Le blog de AFH19. Mais que cherchent-elles nos âmes ?.....(Georges Séféris) - Le blog de Christocentrix. Mais que cherchent-elles, nos âmes, à voyager ainsi Sur des ponts de bateaux délabrés, Entassées parmi des femmes blêmes et des enfants qui pleurent, Que ne peuvent distraire ni les poissons volants Ni les étoiles que les mâts désignent de leur pointe; Usées par les disques des phonographes, Liées sans le vouloir à d'inopérants pèlerinages, Murmurant en langues étrangères des miettes de pensées ?

mais que cherchent-elles nos âmes ?.....(Georges Séféris) - Le blog de Christocentrix

Mais que cherchent-elles nos âmes à voyager ainsi De port en port Sur des coques pourries ? Déplaçant des pierres éclatées, Respirant la fraîcheur des pins plus péniblement chaque jour, Nageant tantôt dans les eaux d'une mer Et tantôt dans celles d'une autre mer, Sans contact, Sans hommes, Dans un pays qui n'est plus le nôtre Ni le vôtre non plus. Nous le savions qu'elles étaient belles, les îles Quelque part près du lieu où nous allons à l'aveuglette, Un peu plus bas, un peu plus haut, A une distance infime.