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Biens communs

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Collections numériques et domaine public. Depuis la généralisation de l’accès à Internet, des oracles amateurs nous prédisent dans les pages de la presse nationale et à la fin des repas de famille que « c’est la fin des bibliothèques ».

Collections numériques et domaine public

Pour quiconque a pris la peine de réfléchir quelques minutes sur le sujet (donc a fortiori une proportion non négligeable des professionnels), cette prophétie millénariste semble ne pas tenir compte de ce qu’est une bibliothèque. Il ne s’agit pas en effet d’un amoncellement séculaire de matière première intellectuelle, capharnaüm à visée universelle. Le rôle des bibliothèques n’est pas d’amasser les sources de connaissance, mais de les sélectionner, de les décrire, de les ordonner et de les valoriser pour les mettre à la disposition des usagers. En théorie, le réservoir de contenu culturel potentiellement infini qu’est le web devrait donc fournir aux bibliothèques plus de travail que d’inquiétude.

Imprimer ce billet Mots clefs : BnF, domaine public, ressources numériques Posté dans : Paysages. La restriction du domaine public par la BnF, une stratégie absurde et improductive. Ces derniers temps, on parle beaucoup du domaine public.

La restriction du domaine public par la BnF, une stratégie absurde et improductive

Tant mieux, il s’agit d’un sujet très important et malheureusement très peu protégé juridiquement (mais il faut espérer que ça va changer) alors qu’il est attaqué de toutes parts. La privatisation du domaine public à la BnF, symptôme d’un désarroi stratégique. Vendredi, une déclaration commune a été publiée par La Quadrature du Net, SavoirsCom1, Creative Commons France, L’Open Knowledge Foundation France et Communia pour s’opposer aux partenariats de numérisation envisagés par la Bibliothèque nationale de France et validés par le Ministère de la Culture en début de semaine.

La privatisation du domaine public à la BnF, symptôme d’un désarroi stratégique

Depuis, plusieurs organisations ont souhaité se rallier à ce texte : Framasoft ; Regards Citoyens ; Veni, Vivi, Libri ; Libre Accès, le Parti Pirate Français et Vecam. La déclaration sur le site de SavoirsCom1 Un large front se dessine pour refuser cette dérive vers une privatisation du domaine public en France, comme l’a dénoncée Philippe Aigrain sur son blog. Il explique également sa position dans cet article sur Actualitté, de même qu’Hervé Le Crosnier le fait sous un angle différent d’après son expérience d’éditeur. Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France ! L’association COMMUNIA, l’Open Knowledge Foundation France, Creative Commons France, La Quadrature du Net et SavoirsCom1 publient ce jour un communiqué dénonçant la signature par la BNF, le Commissariat aux investissements d’avenir et le ministère de la Culture et de la communication d’accords qui privatisent l’accès numérique à une part importante de notre patrimoine culturel.

Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !

Les organisations Framasoft, Regards Citoyens, Veni Vidi Libri, le Parti Pirate, Libre Accès, Wikimedia France, Vecam, LiberTIC , PiNG, Floss Manuals francophone, le Front de Gauche du numérique libre et l’April ont souhaité apporter leur soutien à cette déclaration suite à sa publication. Paris, le 18 janvier 2013 — Le ministère de la Culture a annoncé hier la conclusion de deux accords, signés entre la Bibliothèque nationale de France et des firmes privées, pour la numérisation de corpus de documents appartenant pour tout (livres anciens) ou partie (78 et 33 tours) au domaine public.

Rédacteurs du communiqué : SavoirsCom1 : quoi, pourquoi, comment ? Contribution créative et licence globale, quelles différences ? Je réponds aux objections soulevées par Pierre, à partir des positions du Parti Pirate.

Contribution créative et licence globale, quelles différences ?

Pas question en effet d’exclure la pornographie a priori des revenus de la contribution créative. Ce serait une dérive moralisante inacceptable. Cela dit, on peut retourner l’argument contre les Pirates qui semblent agiter là un argument de ligue de vertu ! La réponse en ce qui concerne la contribution créative est qu’elle comporte un mécanisme de calcul afin que la distribution des revenus soit sous-proportionnelle. Avec une licence globale, la redistribution se fait de manière linéaire (ou selon les critères mystérieux des société de gestion collective). Richard Stallman : « Il y a beaucoup d’injustices dans le livre numérique » Son nom ne vous dit peut-être rien mais Richard Stallman a autant apporté à l’informatique de Steve Jobs ou Bill Gates.

Richard Stallman : « Il y a beaucoup d’injustices dans le livre numérique »

Véritable gourou du logiciel libre, il était présent à Bruxelles à la fin du mois de septembre pour promouvoir une société numérique libre. Lettres numériques l’a rencontré à cette occasion. Richard Stallman Je ne suis pas un très bon pour prédire le futur mais j’entrevois beaucoup de menaces actuelles à la liberté. Chaque sujet est différent mais elles sont nombreuses dans le cas du livre numérique. A ce propos, comment envisagez-vous le droit d’auteur et comment le conciliez-vous avec votre conception de la liberté ?

D’abord je ne suis pas à contre courant du droit d’auteur mais je pense que toute œuvre publiée doit être partageable. Il faut distinguer différentes catégories de livres, notamment les ouvrages pratiques ou de référence comme les dictionnaires, les livres de cuisine ou les programmes informatiques. Comment envisagez-vous le marché du livre numérique ? Appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs. Appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs Cet appel, proposé par l’Association VECAM est un point de départ pour contribuer à un large mouvement en faveur de l’élargissement des biens communs.

Appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs

Vous pouvez vous y associer, participer au débat. Une première rencontre sera proposée en septembre pour faire mouvement. Vous partagez avec nous la conviction que notre monde secoué de crises – aux conséquences multiples économiques et sociales autant qu’écologiques… – ne peut se réduire à une lecture binaire : marché contre État. D’autres manières de penser le développement existent, des manières plus respectueuses à la fois des humains et de la planète, plus créatives que celles que nos structures représentatives historiques nous assignent, plus coopératives que compétitives. Comme certains d’entre vous le savent déjà, un mouvement international des promoteurs des Biens Communs ou « commoners » en anglais, est en train de se construire.