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Classisme

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La revanche du selfie tueur. Photomontage, 25 Most Dangerous Selfies Ever, YouTube, 2015. (Chronique Fisheye) Halte au selfie meurtrier! Confirmation ultime du caractère désastreux des usages visuels du smartphone, punition providentielle du péché narcissique, le trend qui décrit le selfie comme un risque mortel a pris récemment de l’ampleur. Après les compilations pour rire sur YouTube, puis les listes de cas improbables, largement reprises par la presse au cours de l’été, c’est finalement Mashable qui a décroché le pompon, en comparant astucieusement cette statistique avec un autre chiffre évocateur: celui des morts causés par les attaques de requins (8 décès contre 12 en 2015).

Le selfie plus dangereux que les requins? Inutile de tenter de revenir sur le terrain de la rationalité. Le caractère fantasmatique d’un tel jugement apparaît dès qu’on tente de vérifier la nature des accidents si volontiers attribués au narcissisme photographique. The Dangers of Selfie Sticks, publicité Pizza Hut, 2015. Sur le même thème. Where’s the Empathy? Photo YAMHILL, Ore. — THE funeral for my high school buddy Kevin Green is Saturday, near this town where we both grew up. The doctors say he died at age 54 of multiple organ failure, but in a deeper sense he died of inequality and a lack of good jobs. Lots of Americans would have seen Kevin — obese with a huge gray beard, surviving on disability and food stamps — as a moocher. They would have been harshly judgmental: Why don’t you look after your health? That acerbic condescension reflects one of this country’s fundamental problems: an empathy gap.

Lazy? Continue reading the main story Let me tell you about Kevin Green. The Greens encapsulated if not the American dream, at least solid upward mobility. Kevin and his big sister, Cindy — one of the sweetest girls in school — both earned high school diplomas. The local glove factory and feed store closed, and other blue-collar employers cut back.

Then, about 15 years ago, Kevin hurt his back and was laid off. So, Kevin Green, R.I.P. Dénoncez l'anormal. Un dimanche à 6h50, un matin pas vraiment comme un autre, je prends le métro. Évidemment, tout est silence. Évidemment, tout est sommeil. S’éveille la ville phocéenne et sa gouaille pour l’instant chuchotante. « Votre attention s’il vous plait, soyez vigilant, veuillez signaler tout événement qui vous paraîtrait suspect. Your attention please… ». Cette chose-là, comment pourrais-je la nommer ? Cette chose-là, elle me choque beaucoup, ce dimanche matin pas comme les autres. On me demande tous les jours, en boucle et à intervalles réguliers, sans que vraiment je n’y prenne garde de « signaler tout événement qui me paraîtrait suspect ». Mais c’est quoi un « événement suspect » ? Si je regarde la chose avec le prisme d’une réalité construite, je crois que ce qu’ils attendent de moi, dimanche matin et tous les autres jours de l’année, une multitude de fois par jour et depuis des années, c’est que je dénonce l’anormal.

On est chez nous ici. | Le côté biaisé de la Force ! Oui. On est chez nous ici. Oui, inconnu se pavanant dans une rame du Métro B, en direction de la gare d’Oullin, Lyon, France. Je suis d’accord avec toi. Nous sommes chez nous, ici. Mais visiblement toi et moi ne mettons pas le même sens derrière ces mêmes mots. J’étais assise sur un banc de la rame presque vide. Un samedi au milieu de la mâtinée. Quand le son de l’accordéon s’arrêta, il sorti de sa poche un petit gobelet qu’il tendis vers la passagère la plus proche de lui.

J’ai d’abord cru qu’un employé trop zélé venait de s’exprimer au micro. Ouaip je te parle ! Sur ces mots l’aryen sourit d’une oreille à l’autre et montra la direction de la sortie avec son pouce d’un grand geste. Des regards pesant et des mines consternées se tournèrent vers l’aryen. Quoi ? Peut-être attendait-il une ovation, que les gens se lèveraient et clameraient qu’en effet, les mendiants par leur présence sont nuisibles… Je ne sais pas trop. ON EST CHEZ NOUS ICI ! Il tournait en rond en maugréant. Si.