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Karachigate

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Les commissions suspectes du réseau Balladur. La campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995 a-t-elle bénéficié d’un financement illicite en relation avec le contrat de sous-marins français vendus au Pakistan ? Depuis février, en marge de l’affaire de l’attentat de Karachi qui a entraîné la mort de 11 Français en 2002, la Division nationale des investigations financières (Dnif) mène une enquête préliminaire sur ces soupçons de corruption politique, sans que, jusqu’à présent, aucun élément concret ne vienne étayer cette thèse.

Mais des documents inédits obtenus par Libération démontrent que deux intermédiaires imposés par les balladuriens ont au moins reçu 54 millions de francs, le 2 juin 1995, dans le cadre d’un accord prévoyant le versement global de 216 millions de francs sur douze mois. Un pactole susceptible d’avoir alimenté des flux de rétrocommissions illégales, alors que les deux hommes n’ont joué aucun rôle dans les négociations commerciales menées pour vendre ces sous-marins. Rallonge. Corruption. Politique : Karachi : les explications d'Edouard Bal. EXCLUSIF - Dans une tribune à paraître mardi dans le Figaro, l'ancien premier ministre dément avoir bénéficié de rétro-commissions pour financer sa campagne présidentielle de 1995.

Le quotidien Libération affirme, sur la foi de documents qu'il a obtenus, que l'association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur aurait reçu en 1995 10 millions de francs en espèces. Un dépôt qui serait intervenu peu de temps après le versement d'une commission à deux intermédiaires «imposés par les balladuriens» dans le cadre d'un contrat de vente de sous-marins au Pakistan, assure Libération qui insiste sur la concomitance des faits sans pour autant disposer de preuve.

«Pour l'instant, la preuve décisive que ces fonds auraient permis de solder les comptes de campagne d'Edouard Balladur manque», écrit le directeur de la rédaction Laurent Joffrin. Dans une tribune à paraître mardi dans Le Figaro, l'ancien premier ministre dément avoir bénéficié de financements illégaux. «Libération» répond à l’ex-Premier ministre. Dans une tribune publiée ce jour par le Figaro, Edouard Balladur a réagi aux révélations de Libération en avançant quatre arguments.

Nous avons décidé de les confronter aux éléments factuels recueillis lors de notre enquête, que l’ex-Premier ministre s’est bien gardé de démentir ou commenter. Tout est légal «Pour assurer le financement des dépenses électorales de ma campagne, j’ai eu recours à l’ensemble des moyens légaux dont je disposais. […] Les comptes de ma campagne ont été audités, puis remis au Conseil constitutionnel et validés par lui au Journal officiel.» Pas un mot, ni même l’esquisse d’une réfutation, à propos des 10 millions versés en espèces sur son compte de campagne présidentielle en avril 1995.

Les faits sont attestés par un document bancaire du Crédit du Nord, où étaient logés les comptes de l’Aficeb (Association pour le financement de la campagne d’Edouard Balladur). Je n’y suis pour rien Balladur a peut-être beaucoup délégué en tant que Premier ministre. La Balladur connexion | slate. Le 21 septembre 2011, l'ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur à Matignon, Nicolas Bazire, a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le volet financier de l'attentat de Karachi.

A cette occasion, nous republions un article d'avril 2010 sur le destin des proches du Premier ministre de l'époque. Les personnes citées dans cet article occupent les mêmes fonctions aujourd'hui à l'exception de Gérard Longuet (ministre de la Défense depuis février 2011), Henri-Michel Comet (préfet de la région Midi-Pyrénées depuis avril 2011) et Georges Tron (démissionnaire du gouvernement en mai 2011 après sa mise en cause dans une enquête pour agression sexuelle). publicité Libération accuse Edouard Balladur d'avoir, pour financer sa campagne électorale présidentielle de 1995, trempé dans un système de rétro-commissions à la suite de la vente de sous-marins français au Pakistan.

Dix millions de francs, en grosses coupures de 500 francs, proviendraient des commissions de ce contrat. Si vous n'avez rien compris au Karachigate. Un attentat à Karachi lié à des présumées rétrocommissions illégales, Edouard Balladur mouillé? Pour l'instant, l'enquête est surtout nourrie de soupçons et de témoignages mais aucune preuve ne vient étayer formellement la piste de l'affaire d'Etat. Pour ceux qui ont loupé les épisodes précédents, 20minutes.fr fait le point. Attentat à Karachi: D'abord la piste Al-Qaïda puis pakistanaise En 2002, un attentat tue 14 personnes à Karachi, au Pakistan, dont onze Français de la Direction des chantiers navals (DCN) qui travaillaient sur la construction de sous-marins vendus à Islamabad. Dans un premier temps et jusque récemment, la piste d'un acte terroriste d'Al-Qaïda est privilégiée par la justice française.

Mais le juge antiterroriste Marc Trévidic privilégie désormais l'hypothèse de représailles pakistanaises après que Jacques Chirac a décidé en 1995 l'arrêt du versement de commissions liées au contrat sur la vente de sous-marins au Pakistan. Quel est le contrat en question? M.P. avec agence. Videos Karachigate.