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Analyse

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Le Français, cet "Homo periurbanus" Élections législatives 2012. Ces dossiers industriels explosifs que le futur gouvernement devra gérer. De Florange à PSA, en passant par Lejaby et Sernam, la réindustrialisation et le soutien aux entreprises en difficulté s'est imposée dans la campagne. Nicolas Sarkozy a soutenu des projets de reprise tandis que François Hollande, plus prudent, a promis une loi - avant l'été probablement - obligeant un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur. Mais aujourd'hui toutes ces « patates chaudes » le restent... encore. Florange ou le poker d'ArcelorMittal Florange (Moselle) a été l'un des dossiers les plus emblématiques de la campagne. Car cinq ans plus tôt, Nicolas Sarkozy avait promis de sauver Gandrange. ArcelorMittal a également fait valoir mardi qu'il avait pour l'heure "assez de capacités" de production pour répondre à la demande d'acier "sans utiliser Florange".

Petroplus, un dossier en voie d'achèvement SNCM, un dossier très, très difficile C'est l'un des dossiers industriels les plus délicats à gérer pour le futur gouvernement. Renault en Algérie ? Ce que l'élection de Hollande va changer pour l'Afrique. Paul Melly, spécialiste de l’Afrique pour la BBC, analyse les changements de la politique étrangère africaine que pourrait apporter la victoire du socialiste François Hollande à l'élection présidentielle.

On peut retenir trois points clés de son observation. Redorer l’image de la France en Afrique. «L’absence d’une stratégie claire et de long terme, ou de principes directeurs, dans la politique africaine de Nicolas Sarkozy laisse la voie libre à son successeur, François Hollande, pour construire un engagement plus stable et fondé sur des réformes», écrit Paul Melly.

L’analyste britannique dresse un portrait peu flatteur de l’action de Nicolas Sarkozy en Afrique pendant son quinquennat en pointant du doigt ses incohérences. L’ancien président français a certes déployé des moyens militaires pour aider à la chute de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire mais il a aussi maintenu des liens d’amitiés forts avec le régime Bongo au Gabon, malgré les élections contestées de 2009. Lu sur BBC A lire aussi. Front national: A la recherche du vote barbecue. En 1913, le géographe André Siegfried publie une étude restée célèbre sur l’influence de la géologie sur le vote en Vendée. Dans son Tableau politique de la France de l’Ouest sous la Troisième République, il oppose une France calcaire à une France granitique et établit que la composition des sols est déterminante dans la morphologie de l’habitat, et donc dans la forme d’organisation sociale qui s’y développe et les valeurs qui y sont partagées.

D’un vote régional à un vote en archipel Un siècle plus tard, les chercheurs en sciences politiques, les géographes et les sociologues se divisent sur l’influence de la zone de résidence sur les choix électoraux. Avec comme enjeu central l’hypothèse de ce que nous appellerons le vote barbecue. publicité Fin février, Le Monde publiait un graphique des intentions de vote pour Marine Le Pen en fonction de la distance à l’agglomération de plus de 200.000 habitants la plus proche.

Cliquez sur l'image pour l'afficher en grand. Infographie - Fred Hasselot. Lections 2012 - Sondage : Jour du vote : raisons du choix et profil des électorats. Les reports de voix : François Hollande fait le plein à gauche et Nicolas Sarkozy ne parvient pas à séduire suffisamment d'électeurs frontistes et centristes Avec 51,63% des suffrages, François Hollande est parvenu à remporter l'élection présidentielle grâce à de très bons reports de voix à gauche et à l'incapacité de Nicolas Sarkozy à séduire les électeurs frontistes et centristes dans les mêmes proportions qu'en 2007.

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont très largement voté en faveur de François Hollande (76%), électeurs que Nicolas Sarkozy n'est quant à lui pas parvenu à convaincre (4%). A l'inverse, François Hollande a réussi à rassembler au-delà de son camp : 26% des électeurs de François Bayrou et 21% de ceux de Marine Le Pen ont également voté pour le candidat socialiste. Le profil des électorats : un clivage actifs/inactifs Les électorats de François Hollande et Nicolas Sarkozy se caractérisent avant tout par une distinction très nette entre actifs et inactifs.

Comprendre le vote des Français. 22 avr. 2012 - Le sondage réalisé par Ipsos / Logica Business Consulting pour France Télévisions, Radio France, Le Monde et Le Point dresse une radiographie politique et sociologique des différents électorats. Ce sondage permet de mieux comprendre les déterminants du vote. L'abstention Comme d'habitude, les plus forts taux d'abstention sont relevés chez les plus : 27% chez les 18-24 ans, 26% chez les 25-34 ans, 28% chez les 35-44 ans, contre 17% chez les 45-59 ans et 14% chez les "60 ans et plus". dans les catégories populaires : 29% chez les ouvriers, 32% chez les "sans diplôme", 34% dans les foyers dont le niveau de revenu mensuel est inférieur à 1200€ On ne note pas vraiment de mobilisation différentielle entre l'électorat de gauche (87% de participation) et de droite (91% chez les sympathisants UMP).

Les raisons de s'abstenir le plus souvent citées sont le fait "qu'aucun candidat ne paraisse convaincant" (37%) et "que cela ne changera rien, quel que soit le résultat" (25%). Mobilisation. Plus de 2 millions de votes blancs et nuls. Carte : les 333 circonscriptions où M. Hollande est arrivé en tête. Législatives : 125 députés de droite dans la tourmente. INFOGRAPHIE - 115 UMP et 10 Nouveau Centre semblent menacés aux prochaines législatives. La bataille des législatives s'annonce difficile pour l'UMP dans 115 circonscriptions et pour le Nouveau Centre dans 10 autres, en métropole. Dans 56 départements (en particulier l'Aveyron, le Calvados, le Cher, le Doubs, la Drôme, le Finistère, la Gironde, l'Indre-et-Loire, le Jura, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Morbihan, le Nord, la Sarthe, l'Essonne et la Seine-Saint-Denis), les scores de François Hollande au second tour de la présidentielle frôlent ou dépassent allègrement les 50%.

Cliquez sur l'aperçu pour agrandir l'infographie. La palme revient à la circonscription du député Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde (5e de Seine-Saint-Denis), où le président élu a obtenu dimanche 66,4% des voix. Dans l'Essonne, cinq circonscriptions UMP sont menacées, dont la 4e, celle de la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Wauquiez et MAM en danger. Le secteur public, forteresse électorale de la gauche. ÉTUDE POLITIQUE - Le clivage entre le monde du salariat et les travailleurs indépendants s'est accentué avec la crise. Par Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof, enseignant à Sciences Po. Les résultats du second tour de la présidentielle doivent se lire à travers la question de la coalition sociologique qui a porté François Hollande au pouvoir. Cette question a fait l'objet d'importants débats au sein d'une gauche qui s'interroge sur ses bases sociales (notamment sur son rapport aux couches populaires). La sociologie des électorats du premier tour a montré une «tripartition» de l'espace politique, découpé en «trois France» presque imperméables les unes aux autres: un électorat Hollande composé très largement des salariés, notamment les actifs du secteur public, relativement aisés ou classes moyennes, dotés en «capital culturel» (diplômés du supérieur), habitant des villes et ouverts à la mondialisation.

Cliquez sur l'image pour ouvrir l'infographie en plus grand. Mondialisation. La très grande banlieue, terre de mission des socialistes. ÉTUDE POLITIQUE - François Hollande s'attache le soutien des campagnes, y compris celles votant traditionnellement à droite. Par Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d'entreprise de l'Ifop. La carte électorale telle qu'elle nous est apparue dimanche soir est marquée par certaines permanences (Alsace et Paca très ancrées à droite, Limousin et Midi-Pyrénées à gauche) et a confirmé des évolutions de long terme comme le basculement à gauche de la Bretagne.

Mais si le clivage gauche/droite continue d'être plus ou moins structuré sur une base régionale, la prise en compte du lieu de résidence et plus particulièrement de la distance à la grande agglomération la plus proche ou la moins éloignée apparaît aussi importante pour bien appréhender le vote. Au cours des trente dernières années, la géographie sociale de notre pays a été en effet profondément modifiée sous l'effet de l'étalement urbain et de la périurbanisation. "La gauche a perdu son assise traditionnelle mais a séduit un panel plus large d'électeurs" [Express Yourself] Au lendemain de la victoire de François Hollande, plusieurs interrogations apparaissent notamment celle de l'adéquation entre la France des urnes et la France sociologique. Ainsi certains considèrent que la victoire de la gauche s'est faite à rebours des évolutions de long terme qui, elles, seraient favorables au camp perdant.

"France de droite vote à gauche" a ainsi déclaré Jean-Marc Lech (directeur d'Ipsos) le 7 mai sur France Inter. Mais de quelles logiques sociologiques parle-t-on? Est-ce la fin du survote ouvrier pour la gauche? Le "vote de classe" Très souvent les commentateurs illustrent la fin du vote de classe par l'érosion de la gauche parmi les ouvriers. La relation entre la gauche de gouvernement et les catégories populaires s'est bien érodée.

En revanche, la gauche a progressé dans d'autres groupes socioprofessionnels, en particulier au sein des catégories moyennes et supérieures. Clivage religieux Le clivage religieux perdure. Une question de génération?