background preloader

Crise Euro : Rencontre Merkel / Sarkozy

Facebook Twitter

Ce qu'ils auraient du déclarer. Les limites du volontarisme. Les annonces de Madame Merkel et de Monsieur Sarkozy ne vont pas améliorer grand-chose. Un pacte d'austérité à défaut d'un pacte de solidarité. La rencontre Merkel-Sarkozy n'aura été qu'un coup d'épée dans l'eau, mais on nous avait prévenu avant… Obliger les états de l'eurozone a inscrire dans leur constitution une règle d'or en faveur de l'équilibre budgétaire n'est qu'un vœu pieu. Le pacte de stabilité du traité de Maastricht a été foulé aux pieds à la première difficulté, alors qu'attendre de cette "règle d'or" ?

Un pays comme la Grèce, qui est en récession de -5 % peut toujours faire voter cette règle, cela n'aura aucun effet sur sa situation. Ceux qui lui prêtent des fonds ont les arguments qu'il faut pour dicter sa conduite à ce mauvais élève. On est passé du pacte de stabilité au pacte d'austérité… à défaut d'un pacte de solidarité. Le principe des eurobonds était bien un pacte de solidarité, où tous les états d'Europe se soutenaient les uns les autres. Seul point positif de cette réunion, la taxe "Robin des bois" sur les flux financiers semble sur les rails… encore faut-il définir sa mise en place et son utilisation. Les socialistes tentent de déjouer le piège de la règle d'or. Un nouveau coup d’épée dans l’eau ? Benoît Hamon, porte parole du Parti socialiste est revenu sur la crise économique et la rencontre entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, lors d'un sommet «où Nicolas Sarkozy va sauver l’Europe pour une semaine, c’est son habitude.»

«Les Français vont payer très cher les années de laxisme fiscal de la droite. En effet, avec les cadeaux fiscaux la droite aura appauvri l’Etat au point qu’aujourd’hui, la seule solution que propose la droite en Europe, la droite Française, la droite Allemande, la droite Italienne, la droite Anglaise, c’est une politique d’austérité, c’est à dire faire payer aux salariés, aux citoyens, aux Français ces années de laxisme fiscal. On a fait des cadeaux aux plus riches et on se retrouve dans une situation où les déficits se sont creusés, l’endettement s’est alourdit à cause la crise, à cause de la perte des recettes fiscales mais aussi à cause des cadeaux fiscaux.» Ce qui est frappant dans cette crise c’est à quelle vitesse la droite change de position. Réaction de Montebourg. Août 17 2011 La rencontre entre la Chancelière Merkel et le Président Sarkozy est marquée par des demi-propositions dont aucune n’est de nature à dompter les marchés.

En fait de gouvernement économique de la zone euro, le tandem Merkel-Sarkozy propose la tenue d’une réunion de gouvernance semestrielle. C’est trop peu, s’il n’est pas déjà trop tard. Il faut des mesures plus énergiques et plus dirigistes d’un point de vue politique. Dans une période où les « marchés » font mouvement heure après heure, une réunion semestrielle de discussion ne peut qu’inquiéter les citoyens sur la capacités de décision de nos dirigeants. Abandonnant les eurobonds, Paris et Berlin signent un aveu d’impuissance inquiétant, exclusivement lié aux exigences égoïstes de la droite allemande. Quant à la « règle d’or » – une idée en vigueur depuis déjà vingt ans dans l’union européenne à travers le pacte de stabilité - elle est quant à elle la signature d’un dogmatisme délétère.

Arnaud Montebourg Billets similaires : Sarkozy et Merkel ont fait flipper les marchés. Les Bourses se sont à nouveau effondrées jeudi 17 août. Le mini-sommet franco-allemand de mardi n'aura donc servi à rien. Ses « décisions » étaient trop vagues, presque inquiétantes. Mardi, Nicolas Sarkozy avait fustigé les « rumeurs » et « les décisions de spéculation », contre lesquelles sa détermination était, répéta-t-il, « totale et complète ». Angela Merkel préféra plutôt insister sur le besoin de « regagner la confiance des marchés ». Dès le lendemain de la rencontre, les réactions étaient déjà très mitigées. Jeudi 17 août, alors que Nicolas Sarkozy reprenait ses tournées en vélo au Lavandou, les marchés avaient la gueule de bois.

L'une des critiques les plus virulentes est venu de Jacques Delors, l'ancien président de la commission européenne: « Depuis le début de la crise, les dirigeants européens sont passés à côté des réalités. La taxe Tobin, une distractionA Paris, le marché a rechuté jeudi, abandonnant 5,48%. Qui a déclaré qu'une présidence se jugeait à sa crédibilité ?